Un marionnettiste de renom, Rupert Porson, arrive à Bishop’s Lacey et y tombe en panne. Encouragé par les habitants, il décide d’y faire une représentation remaniée de Jack et le haricot magique… et meurt électrocuté pendant le spectacle. La jeune Flavia décide de s’en occuper.
Quel régal que ce livre ! Ce deuxième ouvrage de la série consacrée à Flavia de Luce se déguste de la première à la dernière page, sans qu’il soit absolument nécessaire d’avoir goûté au premier ouvrage, à savoir Les Etranges talents de Flavia de Luce. Alan Bradley nous convie à un délicieux festin littéraire, enjoué et particulièrement récréatif. Alliant ce que le roman à suspense et le whodunit ont de meilleur, il nous entraîne aux côtés de Flavia dans une enquête aussi alléchante que réussie. La jeune fille est en soi un programme : passionnée de chimie, elle maîtrise cette science à la perfection, au point d’imaginer des poisons très élaborés ou de secourir une personne empoisonnée au cyanure en confectionnant une abominable mixture composée d’excréments de pigeon (qui contiennent du nitrate de sodium). A cet égard, Flavia n’est pas le seul personnage croustillant. L’une de ses sœurs qui la déteste cordialement tente de lui faire croire qu’elle a été adoptée dès sa naissance. Son père, philatéliste, est débordé par les querelles familiales. Dogger, majordome et ancien soldat, se déplace avec un parapluie au cas où une bombe échouerait sur sa tête délicate, ce qui ne l’empêche pas d’être à la fois très observateur et perspicace. L’arrivée puis le meurtre du marionnettiste va secouer la petite communauté et réveiller de douloureux souvenirs, dont le suicide d’un enfant, retrouvé pendu des années auparavant. Et cette intrigue, riche en rebondissements, est un régal à suivre, d’autant que sa résolution est à la fois brillante et tout à fait crédible. Là où Alan Bradley est également lumineux, c’est dans l’injection régulière d’un humour salvateur, dans les répliques, les situations ou les peintures psychologiques. Cet esprit vient agréablement contrebalancer une histoire assez sombre, au point que l’on passe aisément du rire au sérieux en un claquement de doigts sans jamais que cela ne soit artificiel ou forcé.
Grâce à l’ingéniosité de son intrigue et l’intelligence de sa plume, Alan Bradley s’octroie une place de choix parmi les meilleurs auteurs du genre. Un auteur à découvrir de toute urgence, à propos duquel il est d’ailleurs amusant d’apprendre qu’il a écrit son premier roman à l’âge de soixante-dix ans. Comme quoi, les âmes chenues en ont encore beaucoup à enseigner aux plus jeunes.
Un marionnettiste de renom, Rupert Porson, arrive à Bishop’s Lacey et y tombe en panne. Encouragé par les habitants, il décide d’y faire une représentation remaniée de Jack et le haricot magique… et meurt électrocuté pendant le spectacle. La jeune Flavia décide de s’en occuper.
Quel régal que ce livre ! Ce deuxième ouvrage de la série consacrée à Flavia de Luce se déguste de la première à la dernière page, sans qu’il soit absolument nécessaire d’avoir goûté au premier ouvrage, à savoir Les Etranges talents de Flavia de Luce. Alan Bradley nous convie à un délicieux festin littéraire, enjoué et particulièrement récréatif. Alliant ce que le roman à suspense et le whodunit ont de meilleur, il nous entraîne aux côtés de Flavia dans une enquête aussi alléchante que réussie. La jeune fille est en soi un programme : passionnée de chimie, elle maîtrise cette science à la perfection, au point d’imaginer des poisons très élaborés ou de secourir une personne empoisonnée au cyanure en confectionnant une abominable mixture composée d’excréments de pigeon (qui contiennent du nitrate de sodium). A cet égard, Flavia n’est pas le seul personnage croustillant. L’une de ses sœurs qui la déteste cordialement tente de lui faire croire qu’elle a été adoptée dès sa naissance. Son père, philatéliste, est débordé par les querelles familiales. Dogger, majordome et ancien soldat, se déplace avec un parapluie au cas où une bombe échouerait sur sa tête délicate, ce qui ne l’empêche pas d’être à la fois très observateur et perspicace. L’arrivée puis le meurtre du marionnettiste va secouer la petite communauté et réveiller de douloureux souvenirs, dont le suicide d’un enfant, retrouvé pendu des années auparavant. Et cette intrigue, riche en rebondissements, est un régal à suivre, d’autant que sa résolution est à la fois brillante et tout à fait crédible. Là où Alan Bradley est également lumineux, c’est dans l’injection régulière d’un humour salvateur, dans les répliques, les situations ou les peintures psychologiques. Cet esprit vient agréablement contrebalancer une histoire assez sombre, au point que l’on passe aisément du rire au sérieux en un claquement de doigts sans jamais que cela ne soit artificiel ou forcé.
Grâce à l’ingéniosité de son intrigue et l’intelligence de sa plume, Alan Bradley s’octroie une place de choix parmi les meilleurs auteurs du genre. Un auteur à découvrir de toute urgence, à propos duquel il est d’ailleurs amusant d’apprendre qu’il a écrit son premier roman à l’âge de soixante-dix ans. Comme quoi, les âmes chenues en ont encore beaucoup à enseigner aux plus jeunes.