Maximus est au bout de sa vie : lui qui est fan de metal et de hard rock, le voilà obligé de rejoindre la Savoie, plus précisément le village de ses ancêtres, pour un festival de punk, avec sa mère et ses trois petits frères. Mais sur place, les événements prennent une bien étrange tournure : ça commence avec une marmotte qui lui brandit un doigt d’honneur et la nouvelle de la disparition d’un couple de randonneurs. Mais voilà qu’apparaît la plus improbable et la plus terrible des menaces : une invasion de marmottes, rendues zombies par des puissances maléfiques et chtoniennes. Une chose est alors certaine : Maximus et sa famille sont les seuls à pouvoir sauver l’humanité toute entière.
Chrysostome Gourio nous livre ici un thriller pour adolescents particulièrement excentrique et débridé. D’ailleurs, le ton est rapidement donné : l’auteur va s’en donner à cœur joie, et plonger le lecteur dans de folles aventures. Les personnages principaux sont d’ailleurs hauts en couleur, du narrateur, Maximus, à sa mère professeure de philosophie dont certaines répliques semblent tirées du Crépuscule des guignols, en passant par les Twix, frères cadets et jumeaux qui adorent les expériences, même avec les crottes de nez et les flatulences, ou encore Achille dit « Le Nain », le plus petit de la fratrie, chouineur de première et adepte du saxophone. Une sacrée brochette de spécimens catapultés dans une histoire sacrément barrée, avec des marmottes meurtrières et possédées par des forces occultes, et contre lesquelles nos (anti)héros vont devoir se battre. Chrysostome Gourio maîtrise son art du récit, multiplie les références cinématographiques et musicales, et nous propose un véritable carnage de bestioles habituellement si attendrissantes : tous les moyens seront d’ailleurs bons pour les exterminer, des classiques pelles et armes de fortune, sans compter un produit qui sera abondamment exploité mais dont il serait malvenu de divulguer la nature. Ça va méchamment saigner dans les alpages, au gré d’un jouissif jeu de massacre, jusqu’à l’inévitable confrontation avec l’Archidiable en personne. La tournure de la confrontation s’avèrera d’ailleurs à l’image de l’ensemble du livre : absurde et osée. Pas le moindre temps mort, de l’énergie à revendre, un ton volontairement cracra, décalé et désopilant pour ce roman qui, à défaut de totalement révolutionner le genre, le réinterprète avec talent et jubilation. Tout au plus pourra-t-on reprocher – mais c’est là très subjectif – cette narration si particulière où chaque dialogue se voit préciser d’entrée de jeu quelle est la personne qui s’exprime, un procédé peu naturel et vite agaçant d’autant qu’il s’encombre de didascalies superflues.
Un livre hautement distractif et féroce, procurant sa ration de rires et de sensations fortes. Chrysostome Gourio a intelligemment remplacé les prédateurs habituels (requin, ours, loup, etc.) par des bestioles bien mignonnes transformées en machines à tuer. On en redemande !
Maximus est au bout de sa vie : lui qui est fan de metal et de hard rock, le voilà obligé de rejoindre la Savoie, plus précisément le village de ses ancêtres, pour un festival de punk, avec sa mère et ses trois petits frères. Mais sur place, les événements prennent une bien étrange tournure : ça commence avec une marmotte qui lui brandit un doigt d’honneur et la nouvelle de la disparition d’un couple de randonneurs. Mais voilà qu’apparaît la plus improbable et la plus terrible des menaces : une invasion de marmottes, rendues zombies par des puissances maléfiques et chtoniennes. Une chose est alors certaine : Maximus et sa famille sont les seuls à pouvoir sauver l’humanité toute entière.
Chrysostome Gourio nous livre ici un thriller pour adolescents particulièrement excentrique et débridé. D’ailleurs, le ton est rapidement donné : l’auteur va s’en donner à cœur joie, et plonger le lecteur dans de folles aventures. Les personnages principaux sont d’ailleurs hauts en couleur, du narrateur, Maximus, à sa mère professeure de philosophie dont certaines répliques semblent tirées du Crépuscule des guignols, en passant par les Twix, frères cadets et jumeaux qui adorent les expériences, même avec les crottes de nez et les flatulences, ou encore Achille dit « Le Nain », le plus petit de la fratrie, chouineur de première et adepte du saxophone. Une sacrée brochette de spécimens catapultés dans une histoire sacrément barrée, avec des marmottes meurtrières et possédées par des forces occultes, et contre lesquelles nos (anti)héros vont devoir se battre. Chrysostome Gourio maîtrise son art du récit, multiplie les références cinématographiques et musicales, et nous propose un véritable carnage de bestioles habituellement si attendrissantes : tous les moyens seront d’ailleurs bons pour les exterminer, des classiques pelles et armes de fortune, sans compter un produit qui sera abondamment exploité mais dont il serait malvenu de divulguer la nature. Ça va méchamment saigner dans les alpages, au gré d’un jouissif jeu de massacre, jusqu’à l’inévitable confrontation avec l’Archidiable en personne. La tournure de la confrontation s’avèrera d’ailleurs à l’image de l’ensemble du livre : absurde et osée. Pas le moindre temps mort, de l’énergie à revendre, un ton volontairement cracra, décalé et désopilant pour ce roman qui, à défaut de totalement révolutionner le genre, le réinterprète avec talent et jubilation. Tout au plus pourra-t-on reprocher – mais c’est là très subjectif – cette narration si particulière où chaque dialogue se voit préciser d’entrée de jeu quelle est la personne qui s’exprime, un procédé peu naturel et vite agaçant d’autant qu’il s’encombre de didascalies superflues.
Un livre hautement distractif et féroce, procurant sa ration de rires et de sensations fortes. Chrysostome Gourio a intelligemment remplacé les prédateurs habituels (requin, ours, loup, etc.) par des bestioles bien mignonnes transformées en machines à tuer. On en redemande !