Thanatea

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  • 7/10 Une histoire complètement dingue et échevelée de la part de Sonja Delzongle – mais je n’en attendais pas moi de l’écrivaine après avoir lu « Le Hameau des purs » et « Abîmes ». Pour faire court, la policière Esther Azoulay quitte sa fonction de policière pour se faire préparatrice de café sur une île perdue sur le Lac Léman où siège la société Thanatea, spécialisée dans la mort. Mais sur place, des indices la mettent en alerte : sa prédécesseuse disparue, des origamis et des « haniwa », des secrets de toute évidence tus. Ses amies, également policières, Layla et Hélène comprendront à distance que quelque chose cloche pour leur camarade.
    Un récit dense, particulièrement âpre, et pour qui a déjà lu quelques-uns des romans de l’auteure, on y retrouve indéniablement sa patte. Ecriture enlevée, ramifications nombreuses voire surnuméraires, mystères qui s’accolent et se joignent à tant d’autres, et une série de dénouements finaux d’une rare complexité. Si l’ensemble est haletant, la barque des personnages – principalement ce trio féminin – est trop surchargée en pathos : cancer, fille morte prématurément, violences conjugales, viols, alcoolisme, coucheries pour se croire vivantes, séparations conjugales douloureuses, sombres histoires de famille. Même ce Marc d’Orsay, détestable, coche tant de cases malveillantes que ça en devient peu vraisemblable. Parallèlement, la complexité de l’intrigue peut réjouir comme elle peut provoquer des vertiges, des migraines, ou des déceptions. Jugez plutôt les caractéristiques : trafic, thanatopraxie, mensonges, identités multiples, GPA, meurtres déguisés, machinations, folie au point de se demander si le stress post-traumatique n’a pas engendré de pures affabulations, cadavre dans un box, etc. Oui, franchement, c’est un très épais millefeuille, mais c’en est vraiment trop – que ça soit donc au niveau des intrigues ou des existences douloureuses des protagonistes – pour tenir la route, d’autant qu’un accident routier final – un homicide – vient en remettre une couche. En conclusion, c’est fort, comme les cafés préparés par Esther, probablement un peu trop à mon goût.
    P.S. : un immense merci à Franck 28 pour le fou rire provoqué. En vérifiant sur Internet – parce qu’une fois de plus, sa critique me paraissait d’une insondable tiédeur – j’ai pu trouver sur divers sites les mêmes expressions qu’il a reprises à son propre compte en les copiant/collant. Une information à son intention : si la formule « à la vie, à la mort » a si souvent été reprise par des critiques, c’est parce qu’elle figure sur le texte de présentation de l’écrivaine, à de multiples reprises dans le livre, et elle constitue également la dernière phrase de l’ouvrage – mais ça, bien évidemment, il ne pouvait pas le savoir.

    aujourd'hui à 05:50 El Marco (3740 votes, 7.2/10 de moyenne) 1

  • 5/10 Très belle couverture à relief mais les personnages, avec leurs problèmes, ne m'ont pas inspiré et je n'ai pas réussi à rentrer dans l'intrigue.

    31/03/2024 à 18:29 jasonkite (278 votes, 6.9/10 de moyenne) 1

  • 8/10 Trois soeurs de cœur. On sait dès le début qu'une d'entre elles va mourir. Mais laquelle ? Trois femmes, trois histoires mêlées, trois destins, toutes trois blessées par la vie. Mais une amitié à la vie à la mort... C'est poignant, angoissant, perturbant, sombre, oppressant... Une montée très réussie du suspense, une écriture fluide, des personnages bien campés. Une belle réussite !

    04/12/2023 à 15:08 Franck 28 (834 votes, 7.7/10 de moyenne) 4