Une saison pour les ombres

(The Darkest Season)

5 votes

  • 8/10 Très bon cru de la part de l’auteur.
    Roman noir, très noir, froid et sombre.
    Roman d’ambiance dans un patelin du Canada. Enquête lente mais très bon dénouement.
    Seul bémol, ça se répète un peu par moment.
    A lire au coin du feu.

    01/06/2024 à 13:32 boumkoeur (250 votes, 8.5/10 de moyenne) 4

  • 7/10 J'ai préféré toute la première partie, tant qu'il y a des flashbacks sur le passé de la famille Devereaux, j'ai bien aimé. Par contre après, dès que Jack arrive sur place, j'ai trouvé qu'il bouclait l'enquête assez rapidement et facilement (surtout après tant d'années à patauger).

    En ce qui concerne l'écriture, peut-être que je ne vais pas me faire que des amis, mais je l'ai trouvée assez... plate. Etant donné le décor, il y avait beaucoup de potentiel, et pourtant je n'ai jamais vraiment ressenti le froid extrême ou les bourrasques de vent (pour l'anecdote, j'ai enchainé avec un polar qui se déroulait en hiver à Paris, et j'ai eu davantage froid en lisant certaines de ses pages qu'en lisant ce Ellory !). C'est d'ailleurs ce que j'avais aussi ressenti en lisant Les neuf cercles : je n'y avais cru qu'à moitié, avec l'impression d'évoluer dans une Amérique de carton-pâte. Je me demande si ce ne serait pas dû au fait qu'Ellory place ses intrigues dans des décors où il n'est pas forcément allé, et que par conséquent ça se ressent dans la transposition à l'écrit de ces décors "imaginaires", qui peinent à me convaincre et à me transporter..

    Mais malgré ces quelques défauts qui m'ont fait tiquer, outre une première partie que j'ai trouvée réussie, Ellory a réussi à me toucher, notamment vers la toute fin, lors d'un des derniers dialogues entre les deux frères Devereaux. Donc au final, une lecture plaisante malgré tout et un bon roman noir.

    11/07/2023 à 18:16 Norbert (308 votes, 6.9/10 de moyenne) 5

  • 7/10 Jack (ou plutôt Jacques) Deveraux est un enquêteur dans les assurances. Installé au Québec, il reçoit un appel de la police de Jasperville. Son frère, Calvis, qu’il a laissé il y a 26 ans dans ce coin reculé du Canada, où règnent le froid, la nuit et l’obscurité la majorité de l’année, a été incarcéré.

    Jack abandonne tout pour le rejoindre et comprendre ce qu’a fait Calvis pour se retrouver dans cette situation. Le retour dans ce village de 5 000 âmes le plonge dans l’histoire de sa famille, venue dans cette citée minière, où l’hiver dure quasiment 9 mois dans l’année, dans les années 70. Il repense aux drames survenus peu de temps après : les morts de ces jeunes filles, éventrées, lacérées, que l’on retrouvait sur plusieurs années. Pour certains, les plus rationnels, les responsables ne pouvaient être que les loups, voire des ours, en tous les cas des bêtes sauvages qui s’en prenaient à ces jeunes filles. Pour d’autres, comme le grand-père de Jack, ce ne pouvait être que le wendigo, le mauvais esprit issu des légendes et contes du peuple inuit.

    Si revenir sur ces terres est une terrible épreuve pour Jack, ce n’est pas seulement parce qu’il va retrouver le seul survivant de sa famille qu’il a lâchement quitté la veille de ses 11 ans, c’est surtout parce qu’il va se confronter à ce qu’il a abandonné : le malheur qui collait à la peau de sa famille.
    Pendant plus de 26 ans, l’enquête au gré des officiers de police qui se succédaient régulièrement tous les deux ans, n’aboutissait pas. Pas assez de personnel, pas assez de moyens et surtout pas envie de trouver la vérité. Mais comprendre la situation de Calvis, c’est nécessairement trouver la vérité pour Jack. Ça passera par l’obligation d’arrêter de fuir les autres et de se fuir.

    Atmosphère sombre et glaciale tout du long de Une saison pour les ombres. Je regrette toutefois que le livre peine à démarrer, car pendant la première moitié, RJ Ellory se cantonne à dépeindre l’ambiance des lieux (JespèreVille devenant DesespèreVille) et de la famille Deveraux alors que l’intérêt réside plus dans l’enquête sur ces meurtres atroces. Ce livre que les critiques rapprochent au chef d’œuvre Seul le silence est loin de bénéficier d’une telle reconnaissance pour ma part.

    27/06/2023 à 11:25 JohnSteed (631 votes, 7.7/10 de moyenne) 6

  • 9/10 Un roman à part qui m’a semblé atypique pour ce grand auteur qu’est R.J.Ellory. Un presque huis clos dans un paysage blanc et paradoxalement sombre. Un clair-obscur solitaire que le soleil a renié laissant la primeur de la pureté à la neige envahissante et la noirceur aux âmes qui peuplent cet endroit.

    12/03/2023 à 10:08 PoisonIvy (346 votes, 7.7/10 de moyenne) 7

  • 8/10 Un polar envoutant à l'ambiance polaire dans le Grand Nord canadien, dans une ville minière isolée. Un homme revient plusieurs dizaines d'années après sa fuite vers cette ville où plusieurs jeunes filles ont été sauvagement assassinées durant son adolescence, crimes restés impunis. J'ai été captivé par le récit, peut-être en partie parce qu'il me rappelle l'endroit où ma soeur a choisi de vivre.

    22/02/2023 à 17:34 gamille67 (2431 votes, 7.3/10 de moyenne) 6