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6/10 Des cadavres d’hommes disposés à la vue de tous, et curieusement attifés, comme des poupées maquillées. L’agent du FBI Taylor Sage vient à peine d’emménager avec son compagnon Ben Chambers qu’on lui confie l’enquête qu’elle va mener avec Calvin Scott, un collègue encore plus jeune qu’elle. Et ils ne sont pas au bout de leurs surprises. Mais ça, la diseuse de bonne aventure, Miriam Belasco, le lui avait bien dit…
Pour qui a déjà lu du Molly Black, on est typiquement dans du terrain connu, ici : tout est, comme d’habitude, extrêmement balisé, presque jalonné comme un sentier dont il serait interdit de s’écarter. Personnage central féminin avec un lourd passé/passif (notamment sa sœur qui a mystérieusement disparu et la balle qu’elle a reçue quand elle était enceinte), un tueur en série bien typique, des crimes odieux, un récit court sans le moindre superflu, et une écriture qui va à l’essentiel. Encore une fois, je me suis laissé prendre même si objectivement, nous ne sommes pas là dans de l’immense littérature policière – elle permet cependant de passer quelques agréables heures de lecture, ce qui n’est déjà pas si mal. Quelques poncifs viennent érafler le récit, certes, mais j’ai fini par m’habituer à ces gimmicks de l’auteur, comme selon le principe de la mithridatisation. Je reconnais donc bien volontiers quelques écueils (comme des clichés et le fait qu’au final, tous les romans de Blake Pierce et consorts finissent par énormément se ressembler), mais je note aussi des points positifs, comme le rôle de la voyante, la psyché traumatisée du prédateur (décidément, de la mauvaise influence des mamans…) ou encore des passages plutôt poignants avec Taylor. Bref, sans se tamponner le crâne au plafond de bonheur, ça reste satisfaisant et parfaitement calibré pour passer un assez bon moment.13/02/2025 à 07:48 El Marco (3530 votes, 7.2/10 de moyenne) 1