Alice Guenver a tout pour être heureuse : styliste et comédienne de théâtre pour son propre plaisir, enceinte de son compagnon Guillaume, jeune et belle, elle va néanmoins voir le cours de son existence imploser. Dimitri, quatre ans, son beau-fils, est mystérieusement enlevé sous ses yeux à la gare de Lyon. Elle va perdre l’enfant qu’elle porte et se lancer dans une traque désespérée pour retrouver Dimitri, quitte à affronter des truands albanais ainsi que des ennemis insoupçonnés.
Avec un style alerte et un rythme imprenable, Gérard Saryan séduit d’entrée de jeu. Les événements cascadent plus qu’ils ne surviennent, et l’on est vite pris par l’entrain de l’histoire. Alice, en femme blessée et culpabilisée par le kidnapping du jeune Dimitri, va faire montre d’une grande puissance de caractère et oser se jeter dans la gueule béante d’une adversité aux crocs acérés. Voilà donc un pur thriller qui privilégie l’action et les codes assez classiques du genre – mais maîtrisés et exploités avec pertinence. Notre héroïne ira donc braver des forces inquiétantes jusqu’à Tirana, en Albanie, et croisera sur sa route un ancien gendarme devenu journaliste de télévision, des Gitans tantôt menaçants tantôt valeureux, avant de parvenir aux racines de ce mal. Indéniablement, Gérard Saryan a abattu toutes les cartes possibles pour distraire son lectorat et lui proposer de belles émotions fortes autant que l’agréable portrait d’une femme prête à tous les sacrifices pour rattraper ce qu’elle pense être son erreur. Malheureusement, on déplore également une telle accumulation de péripéties qu’elle rend le roman parfois peu vraisemblable, notamment dans le dernier tiers, avec une profusion de pistes et d’histoires dont la juxtaposition vient en partie gâcher le brio du départ. Le vertige apparaît alors, moins en raison de l’intelligence du récit que de ce déluge un peu artificiel d’éléments.
Un bon thriller, donc, signé Gérard Saryan, dont il est juste dommage que l’auteur ait pris le parti de l’accumulation d’histoires agrégées plutôt que celui d’une seule, plus crédible et directe.
Alice Guenver a tout pour être heureuse : styliste et comédienne de théâtre pour son propre plaisir, enceinte de son compagnon Guillaume, jeune et belle, elle va néanmoins voir le cours de son existence imploser. Dimitri, quatre ans, son beau-fils, est mystérieusement enlevé sous ses yeux à la gare de Lyon. Elle va perdre l’enfant qu’elle porte et se lancer dans une traque désespérée pour retrouver Dimitri, quitte à affronter des truands albanais ainsi que des ennemis insoupçonnés.
Avec un style alerte et un rythme imprenable, Gérard Saryan séduit d’entrée de jeu. Les événements cascadent plus qu’ils ne surviennent, et l’on est vite pris par l’entrain de l’histoire. Alice, en femme blessée et culpabilisée par le kidnapping du jeune Dimitri, va faire montre d’une grande puissance de caractère et oser se jeter dans la gueule béante d’une adversité aux crocs acérés. Voilà donc un pur thriller qui privilégie l’action et les codes assez classiques du genre – mais maîtrisés et exploités avec pertinence. Notre héroïne ira donc braver des forces inquiétantes jusqu’à Tirana, en Albanie, et croisera sur sa route un ancien gendarme devenu journaliste de télévision, des Gitans tantôt menaçants tantôt valeureux, avant de parvenir aux racines de ce mal. Indéniablement, Gérard Saryan a abattu toutes les cartes possibles pour distraire son lectorat et lui proposer de belles émotions fortes autant que l’agréable portrait d’une femme prête à tous les sacrifices pour rattraper ce qu’elle pense être son erreur. Malheureusement, on déplore également une telle accumulation de péripéties qu’elle rend le roman parfois peu vraisemblable, notamment dans le dernier tiers, avec une profusion de pistes et d’histoires dont la juxtaposition vient en partie gâcher le brio du départ. Le vertige apparaît alors, moins en raison de l’intelligence du récit que de ce déluge un peu artificiel d’éléments.
Un bon thriller, donc, signé Gérard Saryan, dont il est juste dommage que l’auteur ait pris le parti de l’accumulation d’histoires agrégées plutôt que celui d’une seule, plus crédible et directe.