Le Disparu de Sandvika

(Undervannsgåten)

  1. La recherche du juste milieu

    Un film d’action est en train de se filmer à Sandvika, et l’hôtel « La Perle » est pris d’assaut par les équipes de tournage. Mais ce ne sont pas les seuls clients : un individu surnommé « l’homme-oiseau », un énigmatique client qui semble dissimuler son identité, deux types patibulaires, un étudiant en septième art qui enregistre la réalisation du long-métrage pour le making-of. C’est d’ailleurs la carte mémoire de la caméra de ce dernier qui disparaît, et ça n’est que le début d’événements beaucoup plus inquiétants. Cecilia, Leo et Uriel accompagnée d’Ego, le chien de cette dernière, vont enquêter.

    Ce troisième opus de la série Clue est un pur régal. On retrouve notre trio de détectives en herbe, encore une fois suivi d’Ego, qui vont tâcher de tirer au clair cette histoire de vol de matériel informatique. Mais cela ne va pas s’arrêter en aussi mauvais chemin : des chefs de gangs de motards qui se retrouvent, les pétarades du film, une bottine trouvée au fond de l’eau avec les restes d’un pied humain à l’intérieur, un policier incognito, un million de couronnes – environ cent-mille euros – qui a disparu, etc. Jørn Lier Horst maîtrise parfaitement son sujet, depuis le scénario engageant jusqu’au récit trépidant. Pas le moindre temps mort, et l’on n’en attendait pas moins de l’écrivain qui a signé, pour les adultes, des ouvrages aussi réussis que Fermé pour l’hiver, Les Chiens de chasse ou Le Code de Katharina. Avec un agréable mélange de légèreté et de noirceur, l’auteur nous a concocté un polar jeunesse très intéressant, du début à la fin, d’autant que cette dernière apporte une information cruciale quant à la mort inexpliquée de la mère de Cecilia.

    Un récit crédible et efficace où chacun, reprenant l’épigraphe d’Aristote, cherchera à atteindre une forme de « juste milieu ». On se réjouit déjà de la sortie du prochain tome au début 2024 dont le premier chapitre, alléchant, est présent à la fin du livre.

    /5