Paul Steward est l’éditeur new-yorkais d’une revue spécialisée dans les articles scientifiques. Trois enfants, une femme, une maison dans le Connecticut, une entreprise qui marche bien. Des signes extérieurs de bonheur. Des leurres. Car aujourd'hui, Paul Steward va se suicider et entraîner dans la mort sa famille. Pourquoi, alors que tout semblait être si prospère pour lui ? C'est ce qu'il explique dans ce récit.
Second ouvrage de Julius Horwitz à avoir été traduit en français après Journal d'une fille de Harlem, il décrit, à partir de six heures du matin, l'ultime journée de ce citoyen américain si commun. Histoire narrée à la première personne, ce livre est particulièrement original, tant par le sujet que par sa forme. Julius Horwitz brosse, au gré des rencontres du protagoniste, l'existence à la fois si florissante en apparence et pourtant si futile de Paul Steward. Il rencontrera sa secrétaire, un fidèle ami rescapé des camps de concentration, des prostituées, ainsi que son épouse et ses enfants. Au gré de ces dialogues et réflexions, le lecteur touche rapidement du doigt les faux-semblants d'un parcours sentimental, professionnel et psychologique finalement vide, seulement camouflé par les atours de la normalité. Paul Steward n'est pas un homme heureux : son travail ne le comble pas, sa femme, en proie aux dépressions répétitives et profondes, ne lui apporte aucun secours, et il a brisé les ponts sans s'en rendre compte avec sa progéniture. Alors, que lui reste-t-il ? Rien. Julius Horwitz parvient à un véritable tour de force : mettre en relief les absurdités de la vie d'un homme lambda, avec ses joies chimériques, ses impasses amoureuses, ses incongruités existentielles. Le lecteur trouvera probablement des échos de cette destinée erronée dans son propre vécu, ce qui atteste de la puissance narrative de Julius Horwitz : trouver, sous le vernis des conventions et des codes sociaux, ces petites pierres d'achoppement sur lesquelles n'importe qui pourra un jour ou l'autre glisser et tomber bas, très bas.
Voilà un roman sans effusion de sang ni scène choc. Semblable à une rivière, lente et sinueuse, l'histoire se déploie de manière calme et apaisée, pour aboutir au drame, inéluctable. Il s'agit d'une tragédie moderne, très crédible et marquante, qui interrogera chacun sur sa place dans la société, avec des préceptes forts et bien sentis quant aux relations à autrui, à la famille et au couple.
Paul Steward est l’éditeur new-yorkais d’une revue spécialisée dans les articles scientifiques. Trois enfants, une femme, une maison dans le Connecticut, une entreprise qui marche bien. Des signes extérieurs de bonheur. Des leurres. Car aujourd'hui, Paul Steward va se suicider et entraîner dans la mort sa famille. Pourquoi, alors que tout semblait être si prospère pour lui ? C'est ce qu'il explique dans ce récit.
Second ouvrage de Julius Horwitz à avoir été traduit en français après Journal d'une fille de Harlem, il décrit, à partir de six heures du matin, l'ultime journée de ce citoyen américain si commun. Histoire narrée à la première personne, ce livre est particulièrement original, tant par le sujet que par sa forme. Julius Horwitz brosse, au gré des rencontres du protagoniste, l'existence à la fois si florissante en apparence et pourtant si futile de Paul Steward. Il rencontrera sa secrétaire, un fidèle ami rescapé des camps de concentration, des prostituées, ainsi que son épouse et ses enfants. Au gré de ces dialogues et réflexions, le lecteur touche rapidement du doigt les faux-semblants d'un parcours sentimental, professionnel et psychologique finalement vide, seulement camouflé par les atours de la normalité. Paul Steward n'est pas un homme heureux : son travail ne le comble pas, sa femme, en proie aux dépressions répétitives et profondes, ne lui apporte aucun secours, et il a brisé les ponts sans s'en rendre compte avec sa progéniture. Alors, que lui reste-t-il ? Rien. Julius Horwitz parvient à un véritable tour de force : mettre en relief les absurdités de la vie d'un homme lambda, avec ses joies chimériques, ses impasses amoureuses, ses incongruités existentielles. Le lecteur trouvera probablement des échos de cette destinée erronée dans son propre vécu, ce qui atteste de la puissance narrative de Julius Horwitz : trouver, sous le vernis des conventions et des codes sociaux, ces petites pierres d'achoppement sur lesquelles n'importe qui pourra un jour ou l'autre glisser et tomber bas, très bas.
Voilà un roman sans effusion de sang ni scène choc. Semblable à une rivière, lente et sinueuse, l'histoire se déploie de manière calme et apaisée, pour aboutir au drame, inéluctable. Il s'agit d'une tragédie moderne, très crédible et marquante, qui interrogera chacun sur sa place dans la société, avec des préceptes forts et bien sentis quant aux relations à autrui, à la famille et au couple.