Jeremy, jeune étudiant, voulait faire son trou dans le trafic de drogue. Le seul trou qu’il parvient à se faire, c’est celui laissé par une balle dans son crâne, après avoir été massacré au marteau dans une forêt. Lorsque les policiers Slimane Yazid et Laure Casandrini arrivent sur place, ils commencent à enquêter sur ce cadavre supplicié… qui est encore en vie. À la surprise de tous, Jeremy respire encore. Plus miraculeux : sa régénération physique à l’hôpital est d’une rapidité incroyable. Mais lorsque l’on parvient au seuil de la mort, on en revient parfois accompagné d’étranges personnages…
Ouvrage de Marc Koenig, ce Trafic d’âmes saisit rapidement le lecteur. Dès le prologue, on sent distinctement des palpitations derrière les mots, et l’impression ne fait que s’amplifier au fur et à mesure que l’on progresse dans le récit. Le style est excellent, et l’on se met parfois à douter qu’il puisse s’agir d’un premier roman. Tout sonne juste, depuis les dialogues jusqu’aux situations en passant par la densité des protagonistes. Des policiers consistants, notamment Laure Casandrini, dont on ne connaît que plus tard la nature de sa fêlure. Thor, en bourreau sadique, acharné du marteau. Helena, junkie à la sexualité trouble et animée par des fantasmes abjects. Et que dire de Jeremy, qui va lentement se révéler être une simple enveloppe charnelle à travers laquelle viennent s’exprimer et s’ébattre des défunts, dont les âmes ont suinté de l’au-delà ? Le matériau est indéniablement solide, prometteur, et rapidement addictif.
Néanmoins, certains points viennent contredire par la suite ces impressions. Marc Koenig, fort de ce scénario atypique et de ses qualités littéraires indéniables, en vient parfois à forcir le trait. Les passages concernant les deux ADN, la facilité et la commodité avec lesquelles les esprits se manifestent dans l’organisme de Jeremy, ou encore la trame concernant l’énigmatique petite fille, finissent par rendre dubitatif, voire décrédibilisent l’histoire. Par ailleurs, l’ouvrage se finit de manière trop abrupte, avec un événement un peu trop téléphoné, et en laissant complètement de côté certains personnages.
À n’en pas douter, Marc Koenig dispose de toutes les qualités requises pour faire parler de lui dans le domaine de la littérature policière ou fantastique, ou les deux. Il a de l’imagination, sait structurer un récit et le rendre fougueux. Il n’y a plus qu’à lui souhaiter de nous revenir vite, avec cette fois une plume ainsi qu’une trame scénaristique plus sobres.
Jeremy, jeune étudiant, voulait faire son trou dans le trafic de drogue. Le seul trou qu’il parvient à se faire, c’est celui laissé par une balle dans son crâne, après avoir été massacré au marteau dans une forêt. Lorsque les policiers Slimane Yazid et Laure Casandrini arrivent sur place, ils commencent à enquêter sur ce cadavre supplicié… qui est encore en vie. À la surprise de tous, Jeremy respire encore. Plus miraculeux : sa régénération physique à l’hôpital est d’une rapidité incroyable. Mais lorsque l’on parvient au seuil de la mort, on en revient parfois accompagné d’étranges personnages…
Ouvrage de Marc Koenig, ce Trafic d’âmes saisit rapidement le lecteur. Dès le prologue, on sent distinctement des palpitations derrière les mots, et l’impression ne fait que s’amplifier au fur et à mesure que l’on progresse dans le récit. Le style est excellent, et l’on se met parfois à douter qu’il puisse s’agir d’un premier roman. Tout sonne juste, depuis les dialogues jusqu’aux situations en passant par la densité des protagonistes. Des policiers consistants, notamment Laure Casandrini, dont on ne connaît que plus tard la nature de sa fêlure. Thor, en bourreau sadique, acharné du marteau. Helena, junkie à la sexualité trouble et animée par des fantasmes abjects. Et que dire de Jeremy, qui va lentement se révéler être une simple enveloppe charnelle à travers laquelle viennent s’exprimer et s’ébattre des défunts, dont les âmes ont suinté de l’au-delà ? Le matériau est indéniablement solide, prometteur, et rapidement addictif.
Néanmoins, certains points viennent contredire par la suite ces impressions. Marc Koenig, fort de ce scénario atypique et de ses qualités littéraires indéniables, en vient parfois à forcir le trait. Les passages concernant les deux ADN, la facilité et la commodité avec lesquelles les esprits se manifestent dans l’organisme de Jeremy, ou encore la trame concernant l’énigmatique petite fille, finissent par rendre dubitatif, voire décrédibilisent l’histoire. Par ailleurs, l’ouvrage se finit de manière trop abrupte, avec un événement un peu trop téléphoné, et en laissant complètement de côté certains personnages.
À n’en pas douter, Marc Koenig dispose de toutes les qualités requises pour faire parler de lui dans le domaine de la littérature policière ou fantastique, ou les deux. Il a de l’imagination, sait structurer un récit et le rendre fougueux. Il n’y a plus qu’à lui souhaiter de nous revenir vite, avec cette fois une plume ainsi qu’une trame scénaristique plus sobres.