Fin McLeod a consécutivement perdu son fils, fauché par un chauffard, puis sa femme, qui a préféré quitter l'homme qu'il est devenu. Seul et déboussolé, il ne sait plus quel sens donner à sa vie. Traumatisé par la mort de Robbie, ne sachant où aller ni même quoi faire – il a démissionné de la police –, il décide de quitter Édimbourg pour rentrer chez lui, sur Lewis, son île natale.
Dans une tourbière de l'île, le corps d'un jeune homme est retrouvé en bon état, comme momifié dans la tourbe. La police n'a aucune piste mais l'ADN donne miraculeusement un résultat, reliant le corps de la victime à Tormod MacDonald, le père de Marsaili, l'amour de jeunesse de Fin. C'est donc assez naturellement que ce dernier va être amené à proposer ses services à George Gunn, l'un des policiers en charge de l'enquête.
Après l'avoir découvert avec grand plaisir dans L'île des chasseurs d'oiseaux, c'est avec le même enthousiasme que l'on retrouve Fin McLeod et l'île de Lewis. Comme dans le premier opus, Peter May nous décrit avec un talent certain les paysages magnifiques et sauvages de ces îles des Hébrides, Lewis tout particulièrement. Pour ceux qui voudraient poursuivre le voyage, l'auteur a publié un livre de toute beauté avec son ami photographe David Wilson : L'Écosse de Peter May.
La construction du roman est intéressante, l'auteur faisant alterner les points de vue et les personnages ainsi que les époques. On suit (à la troisième personne) l'enquête par le truchement de Fin et de l'inspecteur Gunn, tandis que certains chapitres, racontés à la première personne, nous plongent dans les pensées désorganisées de Tormod. En suivant le vieil homme, atteint de problèmes de mémoire, on découvre son quotidien peu glorieux. Sans en avoir l'air, l'auteur fait s'interroger le lecteur sur les conditions de vie de certaines personnes âgées, enfermées « pour leur bien » mais souvent contre leur gré, dans des établissements spécialisés où le personnel n'est pas toujours tendre avec elles. Par moments, l'enfermement replonge Tormod dans son passé, à une époque où il était encore enfant et placé dans un austère orphelinat. Sans trop en dévoiler, disons que L'homme de Lewis est aussi un beau roman sur les secrets familiaux. Qui sont vraiment ces proches que l'on croit connaître ?
Après le succès de L'île des chasseurs d'oiseaux, Peter May confirme tout le bien qu'on pensait de lui dans ce second tome de la « trilogie de Lewis » qui allie personnages attachants, intrigue passionnante et paysage sublimes. C'est sans doute avec un grand plaisir que le lecteur retrouvera Fin, Marsaili et l'île de Lewis dans le troisième opus paru en 2012 : Le braconnier du lac perdu.
Fin McLeod a consécutivement perdu son fils, fauché par un chauffard, puis sa femme, qui a préféré quitter l'homme qu'il est devenu. Seul et déboussolé, il ne sait plus quel sens donner à sa vie. Traumatisé par la mort de Robbie, ne sachant où aller ni même quoi faire – il a démissionné de la police –, il décide de quitter Édimbourg pour rentrer chez lui, sur Lewis, son île natale.
Dans une tourbière de l'île, le corps d'un jeune homme est retrouvé en bon état, comme momifié dans la tourbe. La police n'a aucune piste mais l'ADN donne miraculeusement un résultat, reliant le corps de la victime à Tormod MacDonald, le père de Marsaili, l'amour de jeunesse de Fin. C'est donc assez naturellement que ce dernier va être amené à proposer ses services à George Gunn, l'un des policiers en charge de l'enquête.
Après l'avoir découvert avec grand plaisir dans L'île des chasseurs d'oiseaux, c'est avec le même enthousiasme que l'on retrouve Fin McLeod et l'île de Lewis. Comme dans le premier opus, Peter May nous décrit avec un talent certain les paysages magnifiques et sauvages de ces îles des Hébrides, Lewis tout particulièrement. Pour ceux qui voudraient poursuivre le voyage, l'auteur a publié un livre de toute beauté avec son ami photographe David Wilson : L'Écosse de Peter May.
La construction du roman est intéressante, l'auteur faisant alterner les points de vue et les personnages ainsi que les époques. On suit (à la troisième personne) l'enquête par le truchement de Fin et de l'inspecteur Gunn, tandis que certains chapitres, racontés à la première personne, nous plongent dans les pensées désorganisées de Tormod. En suivant le vieil homme, atteint de problèmes de mémoire, on découvre son quotidien peu glorieux. Sans en avoir l'air, l'auteur fait s'interroger le lecteur sur les conditions de vie de certaines personnes âgées, enfermées « pour leur bien » mais souvent contre leur gré, dans des établissements spécialisés où le personnel n'est pas toujours tendre avec elles. Par moments, l'enfermement replonge Tormod dans son passé, à une époque où il était encore enfant et placé dans un austère orphelinat. Sans trop en dévoiler, disons que L'homme de Lewis est aussi un beau roman sur les secrets familiaux. Qui sont vraiment ces proches que l'on croit connaître ?
Après le succès de L'île des chasseurs d'oiseaux, Peter May confirme tout le bien qu'on pensait de lui dans ce second tome de la « trilogie de Lewis » qui allie personnages attachants, intrigue passionnante et paysage sublimes. C'est sans doute avec un grand plaisir que le lecteur retrouvera Fin, Marsaili et l'île de Lewis dans le troisième opus paru en 2012 : Le braconnier du lac perdu.