Une femme paniquée arrive de Normandie au commissariat d'Adamsberg et demande à lui parler en personne. Pourquoi avoir fait le déplacement à la capitale ? Parce qu'elle ne peut pas voir le capitaine de la gendarmerie locale en peinture, et surtout, parce que l'heure est grave. Un dénommé Herbier, haï de la plupart des habitants, a subitement disparu. Mais surtout, son « départ » coïncide avec la vision de l'Armée furieuse qu'a eue Lina, la fille de Madame Vendermot, la plaignante. Selon la légende, toute personne apparaissant aux côtés de la Mesnie Hellequin (l'Armée a de nombreuses appellations) est condamnée à une mort certaine dans de brefs délais. Le pire, c'est que Lina a vu plusieurs villageois. Aussi, les décès pourraient être nombreux à Ordebec...
Au même moment, un homme d'affaires important est retrouvé carbonisé dans sa voiture de luxe. Momo-mèche-courte, qui adore brûler des véhicules à ses heures perdues, est le coupable idéal. Mode opératoire, preuves matérielles : tout le désigne. Justement, ça fait un peu trop au goût d'Adamsberg, qui ne croit pas à la culpabilité du jeune délinquant. Ajoutez à cela un meurtre à la mie de pain et un pigeon ligoté et vous comprendrez que le policier a autre chose à faire que d'aller voir les vaches normandes. Quand même intrigué par cette drôle de légende, il finit par céder à l'envie d'aller enquêter sur cette affaire mystérieuse et prend la route du Calvados.
Sur place, le célèbre commissaire fait la connaissance de toute une galerie de personnages, plus atypiques les uns que les autres, que Fred Vargas décrit comme personne avec le talent qu'on lui connaît. Il y a les Vendermot : Lina, qui a eu la fameuse vision et s'occupe de faire vivre la famille ; le fragile Antonin, qui serait en argile et nécessite donc une attention permanente ; enfin, Hippolyte, et ses doigts coupés. Et tous sont capables de communiquer, non pas en verlan, mais à l'envers emmoc icec ! Il y a aussi le capitaine Émeri, le Comte d'Ordebec, et surtout Léo, une vieille dame qui a la gentillesse d'héberger Adamsberg. Assez rapidement, le corps d'Herbier est découvert et le village se met à paniquer, car la prophétie de Lina se réalise. Puis c'est Léo qui est retrouvée laissée pour morte. Celle qui fut un temps l'épouse du Comte en savait-elle trop ? Adamsberg aimerait bien l'entendre, mais lorsqu'on est dans le coma, on n'est guère loquace. Alors, il la veille, lui raconte des histoires, tout en réfléchissant à ses enquêtes en cours.
Les protagonistes sont excellents, c'est un fait, mais le plus fort, c'est que le reste est à l'avenant. Les dialogues sont savoureux, l'humour très présent, les rebondissements multiples et souvent imprévisibles.
C'est connu, les romans de Fred Vargas ne plaisent pas à tout le monde, en partie à cause de leur côté décalé, de la forte originalité qui s'en dégage. Aussi, il est vraisemblable que certains lecteurs n'accrocheront pas à ce nouvel opus des enquêtes d'Adamsberg. Mais pour les aficionados, quel régal ! Le rythme n'est pas forcément effréné mais le roman est pourtant quasiment impossible à lâcher. Pour ceux qui n'ont jamais lu Fred Vargas, il s'agit sans doute d'un des meilleurs titres pour découvrir cet auteur de grand talent.
Une femme paniquée arrive de Normandie au commissariat d'Adamsberg et demande à lui parler en personne. Pourquoi avoir fait le déplacement à la capitale ? Parce qu'elle ne peut pas voir le capitaine de la gendarmerie locale en peinture, et surtout, parce que l'heure est grave. Un dénommé Herbier, haï de la plupart des habitants, a subitement disparu. Mais surtout, son « départ » coïncide avec la vision de l'Armée furieuse qu'a eue Lina, la fille de Madame Vendermot, la plaignante. Selon la légende, toute personne apparaissant aux côtés de la Mesnie Hellequin (l'Armée a de nombreuses appellations) est condamnée à une mort certaine dans de brefs délais. Le pire, c'est que Lina a vu plusieurs villageois. Aussi, les décès pourraient être nombreux à Ordebec...
Au même moment, un homme d'affaires important est retrouvé carbonisé dans sa voiture de luxe. Momo-mèche-courte, qui adore brûler des véhicules à ses heures perdues, est le coupable idéal. Mode opératoire, preuves matérielles : tout le désigne. Justement, ça fait un peu trop au goût d'Adamsberg, qui ne croit pas à la culpabilité du jeune délinquant. Ajoutez à cela un meurtre à la mie de pain et un pigeon ligoté et vous comprendrez que le policier a autre chose à faire que d'aller voir les vaches normandes. Quand même intrigué par cette drôle de légende, il finit par céder à l'envie d'aller enquêter sur cette affaire mystérieuse et prend la route du Calvados.
Sur place, le célèbre commissaire fait la connaissance de toute une galerie de personnages, plus atypiques les uns que les autres, que Fred Vargas décrit comme personne avec le talent qu'on lui connaît. Il y a les Vendermot : Lina, qui a eu la fameuse vision et s'occupe de faire vivre la famille ; le fragile Antonin, qui serait en argile et nécessite donc une attention permanente ; enfin, Hippolyte, et ses doigts coupés. Et tous sont capables de communiquer, non pas en verlan, mais à l'envers emmoc icec ! Il y a aussi le capitaine Émeri, le Comte d'Ordebec, et surtout Léo, une vieille dame qui a la gentillesse d'héberger Adamsberg. Assez rapidement, le corps d'Herbier est découvert et le village se met à paniquer, car la prophétie de Lina se réalise. Puis c'est Léo qui est retrouvée laissée pour morte. Celle qui fut un temps l'épouse du Comte en savait-elle trop ? Adamsberg aimerait bien l'entendre, mais lorsqu'on est dans le coma, on n'est guère loquace. Alors, il la veille, lui raconte des histoires, tout en réfléchissant à ses enquêtes en cours.
Les protagonistes sont excellents, c'est un fait, mais le plus fort, c'est que le reste est à l'avenant. Les dialogues sont savoureux, l'humour très présent, les rebondissements multiples et souvent imprévisibles.
C'est connu, les romans de Fred Vargas ne plaisent pas à tout le monde, en partie à cause de leur côté décalé, de la forte originalité qui s'en dégage. Aussi, il est vraisemblable que certains lecteurs n'accrocheront pas à ce nouvel opus des enquêtes d'Adamsberg. Mais pour les aficionados, quel régal ! Le rythme n'est pas forcément effréné mais le roman est pourtant quasiment impossible à lâcher. Pour ceux qui n'ont jamais lu Fred Vargas, il s'agit sans doute d'un des meilleurs titres pour découvrir cet auteur de grand talent.