L'Ombre chinoise

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  • 8/10 Bonjour à tous................Maigret, encore une enquête de plus....... mais toujours la qualité au rendez vous, en effet Paris, les rues pavées, le charme désuet de l'époque (écrit en 1931)........ Assassiné dans son bureau.......argent, maîtresse, le boulevard Haussmann, le tout contribue à une ambiance digne de notre auteur, une belle enquête des chapitres bien structurés................... un régal ...............Amicalement Lionel

    20/08/2020 à 14:30 Richer (42 votes, 8.2/10 de moyenne) 1

  • 7/10 Fenêtre sur place des Vosges. Raymond Couchet, qui a crée les lucratifs "serums du docteur Rivière", a été tué par balle, dans son atelier du fond de la cour, au 61 de la place des Vosges. Un endroit où il est assez facile de s'introduire sans être vu. On découvre aussi que l'assassin s'est enfui avec une importante somme d'argent, le coffre-fort s'avérant vide. Un crime crapuleux, ou passionnel ?
    Car le commissaire apprend aussi que Couchet a eu trois femmes dans sa vie, habitant toutes à proximité (ainsi que son fils). Sa première épouse logeant dans la place même. Quand le testament est divulgué, partageant l'important héritage à parts égales entre ses trois passions, des convoitises vont naître...
    Un opus peu marquant, toujours une belle prose, une galerie de personnages aux caractéristiques bien différentes, mais la magie n'opère pas autant que dans les plus belles réussites de Simenon.

    09/05/2020 à 09:37 Lucas 2.0 (456 votes, 7.7/10 de moyenne) 1

  • 7/10 Mon premier Simenon, mon premier Maigret. Bon moment passé en compagnie du commissaire dans ce court roman (moins de 200 pages), avec la place des Vosges comme décor. Ce ne sera pas mon dernier Maigret !

    10/05/2013 à 12:34 LeJugeW (1816 votes, 7.3/10 de moyenne)

  • 10/10 Toute la fange du quartier du Marais est ici passée au crible. Un quartier que Simenon connait bien, puisqu’il a lui-même habité place des Vosges. Dans les années cinquante, la place n’était pas le refuge ultra-chic qu’elle est devenue depuis, abritant anciens ministres et nouveaux promoteurs. C’était alors un véritable exemple de mixité sociale, avec ses riches aux étages nobles, ses pauvres sous les toits et ses petits employés coincés entre les deux, et quand j’écris « coincés », le participe passé est à prendre dans toute l’acception du terme… Et puis ses concierges, si importantes dans le petit monde de Maigret. L’immeuble parisien du Marais, c’est l’humanité parigote en réduction.

    Vous y trouverez un patron sympa, un qui a réussi dans les affaires mais qu’on assassine dès le début, une jeune demi-pute attendrissante (Simenon aime ces filles courageuses du cul, ça se sent), des bourgeois insensibles à tout ce qui ne les concerne pas directement, un fils d’employé dégouté par ses parents, un lâche de chez lâcheté et une ignoble bonne femme, une de celles qui vous épouvantent, la mocheté que vous vous bénissez de ne pas avoir rencontrée, car elle est à la fois bilieuse, haineuse, dictatoriale, tricheuse, et, malheureusement, intelligente avec tout ça.

    L’atmosphère ici se mâche, c’est mon Paris, celui des brumes hivernales, des chiches lumières de rues, des rancœurs recuites mais aussi de l’attendrissement merveilleux éprouvé à la découverte d’un cœur encore pur. Par malheur, il n’y en a qu’un seul.

    Un des plus immenses Maigret jamais écrits.

    21/11/2011 à 11:16 NoirPolars (18 votes, 7.7/10 de moyenne)