En juin 1919, alors que la population attend avec fébrilité la signature du Traité de Versailles, on découvre un cadavre dans les abattoirs de La Villette. Dans son dos, une inscription : « Chacun son tour ». Puis un autre corps, Hôtel de Brienne, avec la formule « De la viande pour le Tigre ». La cible de ces attaques en devient évidente : il s’agit de Clemenceau. Et le tueur, qui s’est surnommé L’Équarrisseur, est bien décidé à poursuivre ses mises en scène macabres…
Deuxième ouvrage de Guillaume Prévost de la série consacrée à François-Claudius Simon après La Valse des gueules cassées, ce Bal de l’Équarrisseur est un véritable régal. Immédiatement impliqué dans l’enquête dès la première page, le lecteur est aspiré par une intrigue qu’il est incapable de lâcher. Le style de l’auteur est remarquable, ménageant suspense et fines analyses psychologiques, plongeant avec délectation dans la France de l’immédiat après-guerre. La reconstitution historique, géographique, sociologique ainsi que politique est excellente, sans jamais tomber dans le travers – pourtant courant – de l’érudition trop ostensible et de la démonstration stérile. Le scénario est également solidement bâti : Guillaume Prévost ne se contente pas de plaquer sur cet arrière-plan historique une histoire banale, et parvient à surprendre à de nombreuses reprises. Par ailleurs, les personnages et les interactions entre ces derniers, d’abord présentés dans La Valse des gueules cassées, sont nettement approfondis, avec notamment le passé de la belle Elsa qui resurgit, ou encore celui du policier François-Claudius Simon qui semble bien complexe.
Voilà un opus bien né et d’une rare efficacité. En plus d’être culturellement enrichissant, il se montre diablement original et marquant. C’est donc avec fébrilité que l’on se ruera tout naturellement sur le troisième livre de la série, à savoir Le Quadrille des maudits.
En juin 1919, alors que la population attend avec fébrilité la signature du Traité de Versailles, on découvre un cadavre dans les abattoirs de La Villette. Dans son dos, une inscription : « Chacun son tour ». Puis un autre corps, Hôtel de Brienne, avec la formule « De la viande pour le Tigre ». La cible de ces attaques en devient évidente : il s’agit de Clemenceau. Et le tueur, qui s’est surnommé L’Équarrisseur, est bien décidé à poursuivre ses mises en scène macabres…
Deuxième ouvrage de Guillaume Prévost de la série consacrée à François-Claudius Simon après La Valse des gueules cassées, ce Bal de l’Équarrisseur est un véritable régal. Immédiatement impliqué dans l’enquête dès la première page, le lecteur est aspiré par une intrigue qu’il est incapable de lâcher. Le style de l’auteur est remarquable, ménageant suspense et fines analyses psychologiques, plongeant avec délectation dans la France de l’immédiat après-guerre. La reconstitution historique, géographique, sociologique ainsi que politique est excellente, sans jamais tomber dans le travers – pourtant courant – de l’érudition trop ostensible et de la démonstration stérile. Le scénario est également solidement bâti : Guillaume Prévost ne se contente pas de plaquer sur cet arrière-plan historique une histoire banale, et parvient à surprendre à de nombreuses reprises. Par ailleurs, les personnages et les interactions entre ces derniers, d’abord présentés dans La Valse des gueules cassées, sont nettement approfondis, avec notamment le passé de la belle Elsa qui resurgit, ou encore celui du policier François-Claudius Simon qui semble bien complexe.
Voilà un opus bien né et d’une rare efficacité. En plus d’être culturellement enrichissant, il se montre diablement original et marquant. C’est donc avec fébrilité que l’on se ruera tout naturellement sur le troisième livre de la série, à savoir Le Quadrille des maudits.