Avec Féroces et La Chute des princes, Robert Goolrick a entamé un cycle auto fictionnel qui a saisi lecteurs et critiques par sa beauté, son incandescence et sa lecture nostalgique et acerbe de l'histoire contemporaine des États-Unis.
Ainsi passe la gloire du monde vient clore cette aventure littéraire. On y retrouve Rooney, l'avatar de l'auteur, et ses amis inoubliables, emportés par le siphon qu'est devenu leur pays déchiré par un tyran aux allures de clown orange cannibale. Un pays aussi clivé que durant la guerre de Sécession, nordistes et confédérés ayant été remplacés par les "déplorables" et les "1%". Rooney, qui a perdu sa vie à tenter de rester parmi les derniers, se retrouve échoué, malade sans recours, miséreux sans excuse, avec pour seule consolation quelques rares souvenirs de joie, et portant la blessure ouverte d'une question trop douloureuse: "Quand on fait l'amour pour la dernière fois, sait-on que c'est la dernière?"
A l'occasion de funérailles, il convoque les fantômes du passé, part à la recherche des quelques fidèles qu'il connaît encore, témoins d'une autre vie, d'une autre Amérique.
Ainsi passe la gloire du monde est le récit halluciné d'un blessé qui tente de trouver la sortie du champ de bataille. Le testament d'un grand auteur américain.
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Soumis le 03/05/2022 par El Marco