Un homme est retranché dans son appartement assiégé par les forces de l’ordre comme on dit.
Le martyr de la cité commence comme Le jour se lève, ce chef d’œuvre de Marcel Carné, avec Jean Gabin en ouvrier révolté.
Dès le début on sait donc que c’en est fini pour lui. Reste à savoir comment il en est arrivé là.
C’est tout le propos du Martyr de la cité. Apparemment.
Alors… flash-back !
Le Jean Gabin de ce roman, c’est Roger Lemaître, homme sans histoire, comme il se doit, avec sa dose moyenne de renoncement, de vie broyée, de plaisirs simples et de révolte rengorgée.
Il vit dans une cité déglinguée à souhait, mais pas plus, pas moins que l’ordinaire d’aujourd’hui.
Roger Lemaître a un ami, comme on peut l’être quand on passe son temps à se cogner dans le quotidien. C’est Mohamed Benkhédir, dit Momo, qui serait le versant résigné de Roger.
Bref, même différents, Roger et Momo semblent être sur le même toboggan de lassitude. Pas vraiment.
Car Momo a un fils qui roule à peu près et Roger un Jean-Marc, qui enfile les conneries que l’époque offre à plaisir aux gamins perdus.
Mais ce qu’on admet pour soi on ne peut l’accepter pour son enfant.
Roger va entrer en rébellion pour sauver son fils avec un sentiment de légitime défense qui l’autorisera au pire et trouvera un écho de sympathie d’une extrême violence autour de lui jusqu’à en faire un symbole et Le martyr de la cité.
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Soumis le 03/01/2011 par Hoel