François-Xavier, surnommé Franx, avait tout prévu en cas de catastrophe mondiale, et notamment ce fortin isolé dans le Périgord, le Feu de Dieu. Et quand ce gigantesque cataclysme survient, Franx n'est pas aux côtés de sa famille mais à Paris, pour une histoire de succession. Il doit alors rejoindre le bastion mais la France, à l'instar du monde tel que l'humanité le connaissait, est complètement bouleversée : paysages ravagés, hordes de pillards, animaux maîtrisant certaines parties du territoire. Et Franx ignore encore que sa famille, confinée entre les murs de la citadelle retranchée, est sous la coupe d'un dangereux psychopathe.
Avec ce thriller crépusculaire, l'auteur bouscule indéniablement le lecteur, notamment en choisissant de le plonger dans un univers en pleine implosion, et ce dès le premier chapitre. A la manière d'un Cormac McCarthy dans La route, Pierre Bordage peint un décor terrifiant, avec un climat détruit, des paysages désolés, en proie à la furie d'une nature incontrôlable. Dans le même temps, le comportement des êtres humains est particulièrement saisissant, devenant des prédateurs d'une rare férocité. On suit donc, parallèlement, le périple de Franx, accompagné d'une jeune orpheline, dans cet univers effrayant, et la survie de son épouse et de ses enfants aux prises avec un redoutable individu, que les circonstances vont transformer en nuisible. Indéniablement, le récit est crédible, et Pierre Bordage dépeint avec une plume d'une rare efficacité une population en pleine effervescence, cherchant de nouveaux jalons moraux, hésitant entre solidarité et égoïsme. Certains tableaux sont époustouflants, des descriptions des horizons balayés par la catastrophe à la barbarie d'individus revenus à une sauvagerie primitive. Cependant, dans cette histoire lugubre subsistent des éclats de vie, des fragments d'optimisme, comme l'espoir en cette jeunesse qui se réinvente et croit en des lendemains meilleurs : Surya, la jeune fille qu'escorte Franx vers le Feu de Dieu, ou encore ses enfants. Des étincelles de lumière dans un monde qui semble avoir inéluctablement basculé dans le néant.
Le Feu de Dieu est assurément un livre percutant, aux images incandescentes qui marquent l'esprit du lecteur. Une histoire où la bestialité côtoie la promesse d'un avenir possible, avec de belles réflexions quant à la jeunesse et la famille. Un roman catastrophe d'autant plus envoûtant qu'il renvoie à des craintes tout à fait plausibles.
François-Xavier, surnommé Franx, avait tout prévu en cas de catastrophe mondiale, et notamment ce fortin isolé dans le Périgord, le Feu de Dieu. Et quand ce gigantesque cataclysme survient, Franx n'est pas aux côtés de sa famille mais à Paris, pour une histoire de succession. Il doit alors rejoindre le bastion mais la France, à l'instar du monde tel que l'humanité le connaissait, est complètement bouleversée : paysages ravagés, hordes de pillards, animaux maîtrisant certaines parties du territoire. Et Franx ignore encore que sa famille, confinée entre les murs de la citadelle retranchée, est sous la coupe d'un dangereux psychopathe.
Avec ce thriller crépusculaire, l'auteur bouscule indéniablement le lecteur, notamment en choisissant de le plonger dans un univers en pleine implosion, et ce dès le premier chapitre. A la manière d'un Cormac McCarthy dans La route, Pierre Bordage peint un décor terrifiant, avec un climat détruit, des paysages désolés, en proie à la furie d'une nature incontrôlable. Dans le même temps, le comportement des êtres humains est particulièrement saisissant, devenant des prédateurs d'une rare férocité. On suit donc, parallèlement, le périple de Franx, accompagné d'une jeune orpheline, dans cet univers effrayant, et la survie de son épouse et de ses enfants aux prises avec un redoutable individu, que les circonstances vont transformer en nuisible. Indéniablement, le récit est crédible, et Pierre Bordage dépeint avec une plume d'une rare efficacité une population en pleine effervescence, cherchant de nouveaux jalons moraux, hésitant entre solidarité et égoïsme. Certains tableaux sont époustouflants, des descriptions des horizons balayés par la catastrophe à la barbarie d'individus revenus à une sauvagerie primitive. Cependant, dans cette histoire lugubre subsistent des éclats de vie, des fragments d'optimisme, comme l'espoir en cette jeunesse qui se réinvente et croit en des lendemains meilleurs : Surya, la jeune fille qu'escorte Franx vers le Feu de Dieu, ou encore ses enfants. Des étincelles de lumière dans un monde qui semble avoir inéluctablement basculé dans le néant.
Le Feu de Dieu est assurément un livre percutant, aux images incandescentes qui marquent l'esprit du lecteur. Une histoire où la bestialité côtoie la promesse d'un avenir possible, avec de belles réflexions quant à la jeunesse et la famille. Un roman catastrophe d'autant plus envoûtant qu'il renvoie à des craintes tout à fait plausibles.