Noir diptyque

J’ai éteint la chaudière et j’ai fermé le gaz. J’ai débranché le grille-pain, le réfrigérateur et la bouilloire électrique. J’ai débranché le téléphone, ma chaîne hi-fi, mon téléviseur qui m’avait très souvent tenu compagnie comme une vieille chatte ronronnante. J’ai jeté un dernier regard embué sur mon tas multicolore de tapuscrits condamnés à un perpétuel anonymat. Avant de sortir définitivement, j’ai fait comme on fait aux pauvres qui en disjonctent parfois, j’ai coupé l’électricité… J’ai mis sur le dos ce gros sac de nouveau fantassin pantelant. J’ai pris aussi le sac poubelle dans lequel j’avais entassé toutes les denrées périssables. J’ai descendu les quarante-deux marches. Quarante-deux, comme la distance presque réglementaire d’un marathon.
Mais, quand je suis arrivé en bas, je me suis aperçu que j’avais oublié l’essentiel, à savoir la grosse enveloppe pour les bleus de Saint-Léger !
J’ai posé mes bagages et suis remonté quatre à quatre jusqu’au paradis perdu.

Deux minutes après, quand je suis redescendu dans le couloir, on m’attendait.

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Soumis le 16/12/2010 par Hoel

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