Un cadavre découvert dans un relais de chasse par un enfant, et c'est tout un univers qui implose. Rancœurs, coupables trop évidents, sanctions judiciaires injustifiées, criminels en fuite... Il faudra au commissaire Lesauvage déployer des trésors de sagacité pour découvrir l'épicentre du drame.
Premier roman de Mylène André, Les pendus de la forêt de Mormal constitue une remarquable entrée de la part de son auteur dans les jardins de la littérature policière. L'intrigue est prenante, et les rebondissements s'enchaînent sur la fin à une vitesse soutenue. Les chapitres courts alternent avec bonheur, offrant de multiples points de vue sur l'enquête, et l'on découvre une intéressante palette de protagonistes. Le commissaire Lesauvage est, à cet égard, un personnage attachant que l'on aimerait recroiser dans d'autres ouvrages de Mylène André : séducteur en diable grâce à un physique irrésistible, grand fumeur de joints, il détonne dans un domaine où beaucoup d'écrivains se plaisent à imaginer des personnages parfaits et lisses jusqu'à l'écœurement. Les lieux sont intelligemment décrits, et la plume de l'auteur rend honneur à la région de son enfance. D'ailleurs, s'il y a bien une qualité, parmi tant d'autres, qui mérite d'être célébrée, c'est la langue de Mylène André. Les dialogues sont assez rares, et ce fait est admirablement compensé par des descriptions géographiques et psychologiques de grande qualité. À chaque paragraphe, le lecteur gourmand de belles lettres découvrira des formules pertinentes, des expressions qui font mouche et des mots touchants.
Les pendus de la forêt de Mormal est donc une réussite indéniable qui doit tout autant à l'histoire qu'au verbe qui la porte. Il n'y a plus qu'à espérer d'autres livres de cette tenue de la part de Mylène André.
Un cadavre découvert dans un relais de chasse par un enfant, et c'est tout un univers qui implose. Rancœurs, coupables trop évidents, sanctions judiciaires injustifiées, criminels en fuite... Il faudra au commissaire Lesauvage déployer des trésors de sagacité pour découvrir l'épicentre du drame.
Premier roman de Mylène André, Les pendus de la forêt de Mormal constitue une remarquable entrée de la part de son auteur dans les jardins de la littérature policière. L'intrigue est prenante, et les rebondissements s'enchaînent sur la fin à une vitesse soutenue. Les chapitres courts alternent avec bonheur, offrant de multiples points de vue sur l'enquête, et l'on découvre une intéressante palette de protagonistes. Le commissaire Lesauvage est, à cet égard, un personnage attachant que l'on aimerait recroiser dans d'autres ouvrages de Mylène André : séducteur en diable grâce à un physique irrésistible, grand fumeur de joints, il détonne dans un domaine où beaucoup d'écrivains se plaisent à imaginer des personnages parfaits et lisses jusqu'à l'écœurement. Les lieux sont intelligemment décrits, et la plume de l'auteur rend honneur à la région de son enfance. D'ailleurs, s'il y a bien une qualité, parmi tant d'autres, qui mérite d'être célébrée, c'est la langue de Mylène André. Les dialogues sont assez rares, et ce fait est admirablement compensé par des descriptions géographiques et psychologiques de grande qualité. À chaque paragraphe, le lecteur gourmand de belles lettres découvrira des formules pertinentes, des expressions qui font mouche et des mots touchants.
Les pendus de la forêt de Mormal est donc une réussite indéniable qui doit tout autant à l'histoire qu'au verbe qui la porte. Il n'y a plus qu'à espérer d'autres livres de cette tenue de la part de Mylène André.