Julien, Erwan et Saffron sont trois jeunes écologistes radicaux qui préparent secrètement une opération de grande envergure. Julien, hacker hors-pair, parvient à infiltrer l'ordinateur portable de Benoît Soubise, employé du Commissariat à l'énergie atomique.
Un soir, ce dernier se fait cambrioler. Pour les voleurs, Soubise devait être absent. Ce n'est finalement pas le cas, et tout dégénère. Une lutte s'engage. Le propriétaire des lieux est mortellement blessé. Les deux hommes prennent la fuite.
Grâce au PC piraté, les jeunes ont vu par webcam interposée ce qu'ils ne devaient pas voir : ils ont assisté en direct, sans rien pouvoir faire, à la mort de Soubise. S'ils tiennent à leur vie, personne ne doit le savoir...
Voilà déjà de nombreux mois que la nouvelle circulait. L'auteur de Citoyens clandestins et celle de Lorraine Connection et Bien connu des services de police devaient associer leurs talents respectifs pour nous proposer un roman. Alors que pour certains lecteurs le doute semblait permis, on se rend bien compte à la lecture de L'honorable société que DOA et Dominique Manotti ont réussi à marier leur plume de fort belle manière. On a beau chercher, impossible de savoir qui a écrit quoi. Et pour cause : ils ont retravaillé ensemble chaque chapitre jusqu'à tomber d'accord sur tout.
Utilisation du présent, phrases courtes, qui claquent, descriptions réduites à la portion congrue... L'écriture est une vraie réussite et sert parfaitement le récit. En situant l'action entre les deux tours de l'élection présidentielle, la dimension politique du roman n'en est que renforcée. Les nombreux personnages ont des intérêts bien divergents et ne reculent devant rien. Tous les coups sont permis pour arriver à ses fins, et ce jusqu'aux plus hautes strates du pouvoir (cet aspect du roman rappelle d'ailleurs un peu Nos fantastiques années fric). Embarqués bien malgré eux dans un terrible jeu dont ils ne maîtrisent pas les règles, les trois jeunes tentent de sauver leur peau, et leur opération, pour le moins compromise par la tournure que prennent les évènements.
Le roman, polyphonique, laisse voir tour à tour les nombreux protagonistes, très bien dépeints. Aux trois écologistes il faut ajouter le commandant Pâris, qui enquête pour la Crim' sur la mort de Soubise, et Neil Jones-Saber, le père de Saffron, ancien journaliste britannique reconverti dans la critique culinaire, qui cherche à retrouver sa fille. Tout cela sans oublier les enjeux politiques, autour de la question du nucléaire notamment. Les clans des deux principaux candidats vont tout faire pour ne pas perdre de précieuses voix à la veille du second tour.
Avec L'honorable société, DOA et Dominique Manotti nous proposent un roman noir de premier ordre, particulièrement grinçant. Plus vrai que nature, cette politique-fiction sans concession et d'actualité déstabilisera plus d'un lecteur par son réalisme exacerbé. Une fois n'est pas coutume, toute ressemblance avec des personnes ou des faits réels n'est pas le fruit du hasard. Et c'est ça qui fait le plus froid dans le dos...
Julien, Erwan et Saffron sont trois jeunes écologistes radicaux qui préparent secrètement une opération de grande envergure. Julien, hacker hors-pair, parvient à infiltrer l'ordinateur portable de Benoît Soubise, employé du Commissariat à l'énergie atomique.
Un soir, ce dernier se fait cambrioler. Pour les voleurs, Soubise devait être absent. Ce n'est finalement pas le cas, et tout dégénère. Une lutte s'engage. Le propriétaire des lieux est mortellement blessé. Les deux hommes prennent la fuite.
Grâce au PC piraté, les jeunes ont vu par webcam interposée ce qu'ils ne devaient pas voir : ils ont assisté en direct, sans rien pouvoir faire, à la mort de Soubise. S'ils tiennent à leur vie, personne ne doit le savoir...
Voilà déjà de nombreux mois que la nouvelle circulait. L'auteur de Citoyens clandestins et celle de Lorraine Connection et Bien connu des services de police devaient associer leurs talents respectifs pour nous proposer un roman. Alors que pour certains lecteurs le doute semblait permis, on se rend bien compte à la lecture de L'honorable société que DOA et Dominique Manotti ont réussi à marier leur plume de fort belle manière. On a beau chercher, impossible de savoir qui a écrit quoi. Et pour cause : ils ont retravaillé ensemble chaque chapitre jusqu'à tomber d'accord sur tout.
Utilisation du présent, phrases courtes, qui claquent, descriptions réduites à la portion congrue... L'écriture est une vraie réussite et sert parfaitement le récit. En situant l'action entre les deux tours de l'élection présidentielle, la dimension politique du roman n'en est que renforcée. Les nombreux personnages ont des intérêts bien divergents et ne reculent devant rien. Tous les coups sont permis pour arriver à ses fins, et ce jusqu'aux plus hautes strates du pouvoir (cet aspect du roman rappelle d'ailleurs un peu Nos fantastiques années fric). Embarqués bien malgré eux dans un terrible jeu dont ils ne maîtrisent pas les règles, les trois jeunes tentent de sauver leur peau, et leur opération, pour le moins compromise par la tournure que prennent les évènements.
Le roman, polyphonique, laisse voir tour à tour les nombreux protagonistes, très bien dépeints. Aux trois écologistes il faut ajouter le commandant Pâris, qui enquête pour la Crim' sur la mort de Soubise, et Neil Jones-Saber, le père de Saffron, ancien journaliste britannique reconverti dans la critique culinaire, qui cherche à retrouver sa fille. Tout cela sans oublier les enjeux politiques, autour de la question du nucléaire notamment. Les clans des deux principaux candidats vont tout faire pour ne pas perdre de précieuses voix à la veille du second tour.
Avec L'honorable société, DOA et Dominique Manotti nous proposent un roman noir de premier ordre, particulièrement grinçant. Plus vrai que nature, cette politique-fiction sans concession et d'actualité déstabilisera plus d'un lecteur par son réalisme exacerbé. Une fois n'est pas coutume, toute ressemblance avec des personnes ou des faits réels n'est pas le fruit du hasard. Et c'est ça qui fait le plus froid dans le dos...