1942, Pologne, camp de Stutthof.
Heinrich Himmler, le Reichsführer-SS en personne, vient visiter les installations et rencontrer un scientifique dont les recherches pourraient bien changer l'ordre mondial.
De nos jours, Manhattan.
Jay Novacek est un trader au bout du rouleau, sombrant dans la dépression et l'alcoolisme. Il apprend le décès de son père, membre important de l'US Air Force. La mort suspecte du vieil homme amène Jay à se poser des questions sur le passé de la famille.
Au même moment, Langley, Virginie.
Un agent du Mossad élimine un espion après l'avoir interrogé à sa manière. Grâce aux informations qu'il vient d'acquérir, il se dirige vers sa prochaine cible : un dénommé Jay Novacek.
Le roman s'ouvre sur Horst Geller, un SS allemand fatigué par la guerre et l'hiver polonais qui aspire seulement à retrouver sa famille. Avec lui, on visite le camp de concentration de Stutthof, en ce 9 novembre 1942. On fait ensuite la connaissance de Jay Novacek, un trader new-yorkais qui nous raconte sa décrépitude et son envie d'en finir avec la vie. David S. Khara alterne les points de vue et nous fait découvrir peu à peu ses personnages – celui d'Eytan Morg, l'agent du Mossad est particulièrement intéressant – n'hésitant pas à changer de voix en même tant que de narrateur.
Au fil des pages, il jongle habilement entre passé et présent pour faire avancer son intrigue. Jay décide d'enquêter sur la mort de son père et déterre peu à peu un secret de famille. En parallèle, le lecteur découvre la teneur de certaines expériences horribles menées par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, au détriment des prisonniers juifs, qui servaient alors de cobayes humains.
L'intrigue proposée par David S. Khara est ambitieuse : à la fois complexe et coulant de source, actuelle et profondément ancrée dans le passé, elle mêle astucieusement des éléments avérés et fictifs. L'auteur maîtrise le suspense et laisse très peu de répit au lecteur, qui voit s'enchaîner les scènes d'action et les rebondissements, le tout n'étant pas dénué d'une touche d'humour bienvenue. Difficile d'arrêter la lecture en cours de route tant on aimerait bien, comme Jay, comprendre ce qui se trame au plus vite. Seul bémol, les révélations finales, fort surprenantes au demeurant, ne parviendront peut-être pas à convaincre la totalité des lecteurs.
Également auteur cette année des Vestiges de l'aube, David S. Khara signe avec Le Projet Bleiberg une entrée fracassante dans le monde du polar. Intelligemment écrit et efficace, on comprend l'engouement actuel pour ce thriller, qui laisse augurer de belles choses pour son auteur.
1942, Pologne, camp de Stutthof.
Heinrich Himmler, le Reichsführer-SS en personne, vient visiter les installations et rencontrer un scientifique dont les recherches pourraient bien changer l'ordre mondial.
De nos jours, Manhattan.
Jay Novacek est un trader au bout du rouleau, sombrant dans la dépression et l'alcoolisme. Il apprend le décès de son père, membre important de l'US Air Force. La mort suspecte du vieil homme amène Jay à se poser des questions sur le passé de la famille.
Au même moment, Langley, Virginie.
Un agent du Mossad élimine un espion après l'avoir interrogé à sa manière. Grâce aux informations qu'il vient d'acquérir, il se dirige vers sa prochaine cible : un dénommé Jay Novacek.
Le roman s'ouvre sur Horst Geller, un SS allemand fatigué par la guerre et l'hiver polonais qui aspire seulement à retrouver sa famille. Avec lui, on visite le camp de concentration de Stutthof, en ce 9 novembre 1942. On fait ensuite la connaissance de Jay Novacek, un trader new-yorkais qui nous raconte sa décrépitude et son envie d'en finir avec la vie.
David S. Khara alterne les points de vue et nous fait découvrir peu à peu ses personnages – celui d'Eytan Morg, l'agent du Mossad est particulièrement intéressant – n'hésitant pas à changer de voix en même tant que de narrateur.
Au fil des pages, il jongle habilement entre passé et présent pour faire avancer son intrigue. Jay décide d'enquêter sur la mort de son père et déterre peu à peu un secret de famille. En parallèle, le lecteur découvre la teneur de certaines expériences horribles menées par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, au détriment des prisonniers juifs, qui servaient alors de cobayes humains.
L'intrigue proposée par David S. Khara est ambitieuse : à la fois complexe et coulant de source, actuelle et profondément ancrée dans le passé, elle mêle astucieusement des éléments avérés et fictifs. L'auteur maîtrise le suspense et laisse très peu de répit au lecteur, qui voit s'enchaîner les scènes d'action et les rebondissements, le tout n'étant pas dénué d'une touche d'humour bienvenue. Difficile d'arrêter la lecture en cours de route tant on aimerait bien, comme Jay, comprendre ce qui se trame au plus vite. Seul bémol, les révélations finales, fort surprenantes au demeurant, ne parviendront peut-être pas à convaincre la totalité des lecteurs.
Également auteur cette année des Vestiges de l'aube, David S. Khara signe avec Le Projet Bleiberg une entrée fracassante dans le monde du polar. Intelligemment écrit et efficace, on comprend l'engouement actuel pour ce thriller, qui laisse augurer de belles choses pour son auteur.