Chaque matin, dans sa chambre, derrière la lourde porte rouge et sa série de verrous, Léonie attend Raymond. Et ce depuis 5 ans, 11 mois et 30 jours. C’est à la sortie d’une soirée que Raymond a kidnappé la jeune fille peu de temps avant son bac. Depuis, elle vit dans son sous-sol, le bracelet métallique à sa cheville attaché à une corde. Jamais personne n’est venue la chercher. Jamais aucune de ses dix-sept tentatives d’évasion n’a marché. Mais en ce matin du 2190e jour, Raymond s’écroule. Crise cardiaque. Dès qu’elle est sûre qu’il est bien mort, Léonie se libère, court vers la porte-fenêtre qui donne sur le jardin. Elle va pouvoir trouver une route, s’y planter, les bras en croix, jusqu’à ce qu’une voiture arrive. Elle va pouvoir hurler qu’elle est Léonie Marchal, disparue il y a presque six ans, enlevée, séquestrée, mais vivante. Elle ouvre la porte, elle pose un pied à l’extérieur. Alors, la panique. Totale. Elle ne peut pas sortir. Elle en est incapable. L’emprise mentale de sa vie avec Raymond est trop forte. Là voilà dans une maison isolée, seule avec un cadavre. Libre, mais pas libre. Dans une clinique de la ville voisine, Diane lit à son frère Loïc, un excellent flic au corps et au mental brisés dans un accident de parapente, les dossiers qu’il aurait voulu résoudre, et notamment celui de la disparition de Léonie… C’est alors qu’un corps, puis deux, puis trois, sont retrouvés dans la forêt…
On en parle sur le forum : Léonie, de Marlène Charine
Soumis le 21/12/2021 par El Marco