Langon sur Cher, un petit village non loin de Romorantin. Un entomologiste aux allures de SDF, Alexandre Farge, est obligé de faire une halte en raison d’une panne de sa deux-chevaux. Mais est-ce réellement le hasard qui a contraint cet inconnu à s’arrêter ici ? Un crime datant de vingt ans pourrait bien rouvrir ses plaies et libérer une vague de violence.
Ce roman de Guy Tristan est une délicieuse découverte. L’auteur communique son amour des mots grâce à de jolies phrases, belles et poétiques, travaillées et si agréables à lire. L’intrigue, également intéressante, oscille entre l’univers de Georges Simenon et celui de Claude Chabrol, avec cette faune si particulière de notables de province prêts à tout pour protéger un lourd secret collectif dont ils ne sont guère fiers et qu’ils souhaitent ne pas voir déterré. Et la venue de ce pauvre hère, captivé par l’étude des carabes, sera le détonateur venant mettre le feu à un explosif trop longtemps enfoui. Guy Tristan décrit avec intelligence ses personnages, leurs attitudes, leurs zones d’ombre, et entretient habilement le suspense jusqu’aux dernières pages, avec de nombreuses références à l’adaptation cinématographique de La Nuit du chasseur de David Grubb émaillant le récit. Comme l’indique le titre, il y sera question de poupées (dont le ventre de l’une d’elles viendra offrir l’identité du tueur), mais aussi de cartes à jouer, avec des as laissés sur les lieux des crimes. Docteur, notaire, vedette locale de football, femme facile, etc. : tous les protagonistes seront, à un moment ou un autre, suspectés, avec la résolution finale, certes classique mais efficace. Tout au plus pourra-t-on reprocher à Guy Tristan cette propension à user de jolis termes qui nuisent, de temps en temps, à la crédibilité de certains dialogues, puisque tous les personnages en viennent à adopter la même élocution si littéraire.
Un ouvrage d’une très belle tenue, et qui, à défaut de révolutionner le genre, procure un savoureux moment de lecture.
Langon sur Cher, un petit village non loin de Romorantin. Un entomologiste aux allures de SDF, Alexandre Farge, est obligé de faire une halte en raison d’une panne de sa deux-chevaux. Mais est-ce réellement le hasard qui a contraint cet inconnu à s’arrêter ici ? Un crime datant de vingt ans pourrait bien rouvrir ses plaies et libérer une vague de violence.
Ce roman de Guy Tristan est une délicieuse découverte. L’auteur communique son amour des mots grâce à de jolies phrases, belles et poétiques, travaillées et si agréables à lire. L’intrigue, également intéressante, oscille entre l’univers de Georges Simenon et celui de Claude Chabrol, avec cette faune si particulière de notables de province prêts à tout pour protéger un lourd secret collectif dont ils ne sont guère fiers et qu’ils souhaitent ne pas voir déterré. Et la venue de ce pauvre hère, captivé par l’étude des carabes, sera le détonateur venant mettre le feu à un explosif trop longtemps enfoui. Guy Tristan décrit avec intelligence ses personnages, leurs attitudes, leurs zones d’ombre, et entretient habilement le suspense jusqu’aux dernières pages, avec de nombreuses références à l’adaptation cinématographique de La Nuit du chasseur de David Grubb émaillant le récit. Comme l’indique le titre, il y sera question de poupées (dont le ventre de l’une d’elles viendra offrir l’identité du tueur), mais aussi de cartes à jouer, avec des as laissés sur les lieux des crimes. Docteur, notaire, vedette locale de football, femme facile, etc. : tous les protagonistes seront, à un moment ou un autre, suspectés, avec la résolution finale, certes classique mais efficace. Tout au plus pourra-t-on reprocher à Guy Tristan cette propension à user de jolis termes qui nuisent, de temps en temps, à la crédibilité de certains dialogues, puisque tous les personnages en viennent à adopter la même élocution si littéraire.
Un ouvrage d’une très belle tenue, et qui, à défaut de révolutionner le genre, procure un savoureux moment de lecture.