Qui pourrait apprécier ce personnage central, raciste, homophobe, prêt à tuer de malheureux civils, et ne présentant aucun trait de caractère sympathique ? De même, qui oserait dire que le sujet est novateur ? Des vampires ? Un mercenaire en proie à ces sales bestioles ? Une ambiance crépusculaire et des scènes d’action que l’on se plairait à regarder, d’un œil mi-clos, dans une mauvaise série B ? L’absence totale de vraisemblance ? Et que dire de Jean-Luc Bizien qui ne daigne même pas signer ce roman de son propre nom, au point que l’on en vient à se demander s’il n’a pas honte de son engeance littéraire ?
Et puis, curieusement, le charme opère. On se prend de passion pour la quête de Vuk Kovasevic. Énergique, volontairement débarrassée de tout bon sentiment, suant la testostérone par toutes les pages, l’écriture happe, garrote, étrangle, et ne libère le lecteur qu’aux ultimes pages. Certes, les éléments sont connus et l’histoire peu originale, mais la moelle de l’œuvre est ailleurs. Dans sa nervosité. Dans la jouissance que l’on ressent à voir ces goules se faire massacrer. Et, finalement, dans ce plaisir presque coupable de goûter à l’allégresse avec un texte si loin de nos préoccupations quotidiennes et de toute crédibilité que l’on fuit la routine. Rien que pour ça, merci monsieur Bizien !
Qui pourrait apprécier ce personnage central, raciste, homophobe, prêt à tuer de malheureux civils, et ne présentant aucun trait de caractère sympathique ? De même, qui oserait dire que le sujet est novateur ? Des vampires ? Un mercenaire en proie à ces sales bestioles ? Une ambiance crépusculaire et des scènes d’action que l’on se plairait à regarder, d’un œil mi-clos, dans une mauvaise série B ? L’absence totale de vraisemblance ? Et que dire de Jean-Luc Bizien qui ne daigne même pas signer ce roman de son propre nom, au point que l’on en vient à se demander s’il n’a pas honte de son engeance littéraire ?
Et puis, curieusement, le charme opère. On se prend de passion pour la quête de Vuk Kovasevic. Énergique, volontairement débarrassée de tout bon sentiment, suant la testostérone par toutes les pages, l’écriture happe, garrote, étrangle, et ne libère le lecteur qu’aux ultimes pages. Certes, les éléments sont connus et l’histoire peu originale, mais la moelle de l’œuvre est ailleurs. Dans sa nervosité. Dans la jouissance que l’on ressent à voir ces goules se faire massacrer. Et, finalement, dans ce plaisir presque coupable de goûter à l’allégresse avec un texte si loin de nos préoccupations quotidiennes et de toute crédibilité que l’on fuit la routine. Rien que pour ça, merci monsieur Bizien !