Le Mystère du cimetière

La Revanche d'un mort (The Mystery of the Grave-Yard or “A Dead Man’s Revenge”)

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  • 6/10 Ecrite à seulement 8 ans, cette nouvelle marque, déjà, l'obsession du jeune Lovecraft pour le lugubre mais aussi le mystère et un certain suspense. C'est un texte forcément naïf (vu l'âge de son auteur en même temps...) mais presque touchant par sa maladresse.
    Celle d'un enfant de 8 ans quoi...

    26/11/2021 à 23:30 LeJugeW (1780 votes, 7.3/10 de moyenne) 1

  • 1/10 ... ou l'étrange disparition du pasteur Dobson, descendu dans la tombe de Joseph Burns que l'on vient tout juste d'enterrer, afin d'honorer son ultime requête : laisser tomber une boule en un point "A". Mais cette disparition, même mystérieuse, ne fait que s'amplifier avec l'apparition d'un dénommé Bell venu demander une rançon à la fille du disparu.
    J'ai beau adorer l'oeuvre du sieur Lovecraft, là, j'ai été très négativement étonné. Une histoire beaucoup trop courte, et inutilement découpée en douze chapitres que ne font que souligner cette concision qui prend des allures de pastiche. Car c'est là que le bât blesse : tout ça m'a paru complètement invraisemblable. Un modus operandi pour l'enlèvement capillotracté à un point que ça en devient grotesque (ça ne doit pas être tous les jours que la volonté d'un homme soit que l'on dépose dans sa tombe une boule en un point marqué "A"...). Cette histoire partait déjà fort mal... Et que dire du fait que l'enquêteur trouve justement la bonne boutique et au bon moment où les conspirateurs échangent librement à propos de cette histoire ? De Bell qui laisse tomber les clefs de la geôle et que récupère le reclus ? Que la cellule de ce dernier est "magnifiquement éclairée" (un captif, qui plus est à qui on en veut, on le laisse dans le noir, non ?) ? Que Dobson parvient à faire un double avec la cire des bougies (Bell ne s'est donc pas demandé si Dobson n'avait pas profité de sa bévue ?) ? Que Dobson passe "le jour suivant à limer des clés pour les adapter à la serrure", mais avec quoi les a-t-il limées ? Avec les ongles de ses orteils ? Et que dire de l'absence (même pas partielle, non, totale !) de mobile, ou d'explication à ce sujet des frangins quant à ce stratagème si alambiqué ? Et puis Dobson, pour en revenir à lui, puisqu'il était si haï, personne n'était au courant de cette inimitié si agressive ? Personne non plus n'avait pensé à fouiller cette fichue tombe puisque Dobson y était entré sans en sortir ? Et que dire du final à l'eau de rose, si téléphonée que ça en devient pathétique ?
    Non, là, désolé, ça n'est pas parce que j'apprécie beaucoup un écrivain qu'à titre personnel, je vais en être réduit à applaudir un texte qui, lu, dure une petite dizaine de minutes, et, factuellement, ne compte même pas mille cinq cents mots, et qui, surtout, aligne autant de non-sens et d'absurdités. A mon avis, à oublier au plus vite.

    26/11/2021 à 20:06 El Marco (3331 votes, 7.2/10 de moyenne) 1