En cette année 2030, la société a souvent recours aux clones, notamment pour des expériences sexuelles pour les individus les plus âgés, et Gabriel Lecouvreur, dit le Poulpe, cède à cette tentation. Or, il se trouve qu'un tueur en série s'en prend aux clones. Georgie l'Omnimorphe est l'un d'entre eux. Puisque que Gabriel s'est servi de lui pour satisfaire les appétits de stupre de Chéryl, sa copine, il décide de voler aux secours de son espèce, honnie par les humains. Le Poulpe a soixante-dix ans ? Tout le monde le croit mort et enterré ? On n'a jamais que l'âge de ses artères, et celles qui parcourent les tentacules du Poulpe ont encore beaucoup de jus libertaire à charrier.
Deux-cent-soixante-neuvième enquête du Poulpe signée par Antoine Chainas, cet épisode ne déroge pas à la règle. On y retrouve Gabriel Lecouvreur, enquêteur au grand cœur et au goût prononcé pour la justice, avec de belles diatribes contre la société de consommation. Croisant son univers avec celui de l'anticipation, assez proche de Frères de chair de Michael Marshall Smith, Antoine Chainas réussit un opus qui répond parfaitement au cahier des charges, tout en y insufflant une âme propre. On se balade avec plaisir dans cette société où règne le capitalisme et où les clones sont relégués au rang de sous-hommes. D'ailleurs, la clef de l'énigme est une véritable perle, amenant le lecteur à réfléchir à des questions particulièrement profondes comme l'esclavage, quelle qu'en soit la forme, et la conscience de soi et des autres. Celles et ceux qui auront aimé Versus, Anaisthêsia, ou encore le très récent Une histoire d'amour radioactive, retrouveront avec joie la plume d'Antoine Chainas, féroce et crue. Sous l'apparente badinerie de certains propos s'ancrent de très justes préceptes sur la place de l'être humain au sein de la société. Certes, on pourra reprocher à Gabriel d'être un peu plus spectateur qu'acteur, lui-même devenant le jouet d'une machination, mais le ton, l'originalité du contexte temporel choisi pour cette enquête ainsi que l'efficacité de cette dernière achève de faire de 2030, l'odyssée de la poisse une excellente cuvée.
Au sein de la bibliographie d'Antoine Chainas, cette investigation du Poulpe ne marque pas une pause, encore moins un changement. C'est une sorte de synthèse, concise et incisive, de deux univers : celui du Poulpe et celui d'Antoine Chainas. Une alchimie très aboutie où il serait bien difficile de bouder son plaisir.
En cette année 2030, la société a souvent recours aux clones, notamment pour des expériences sexuelles pour les individus les plus âgés, et Gabriel Lecouvreur, dit le Poulpe, cède à cette tentation. Or, il se trouve qu'un tueur en série s'en prend aux clones. Georgie l'Omnimorphe est l'un d'entre eux. Puisque que Gabriel s'est servi de lui pour satisfaire les appétits de stupre de Chéryl, sa copine, il décide de voler aux secours de son espèce, honnie par les humains. Le Poulpe a soixante-dix ans ? Tout le monde le croit mort et enterré ? On n'a jamais que l'âge de ses artères, et celles qui parcourent les tentacules du Poulpe ont encore beaucoup de jus libertaire à charrier.
Deux-cent-soixante-neuvième enquête du Poulpe signée par Antoine Chainas, cet épisode ne déroge pas à la règle. On y retrouve Gabriel Lecouvreur, enquêteur au grand cœur et au goût prononcé pour la justice, avec de belles diatribes contre la société de consommation. Croisant son univers avec celui de l'anticipation, assez proche de Frères de chair de Michael Marshall Smith, Antoine Chainas réussit un opus qui répond parfaitement au cahier des charges, tout en y insufflant une âme propre. On se balade avec plaisir dans cette société où règne le capitalisme et où les clones sont relégués au rang de sous-hommes. D'ailleurs, la clef de l'énigme est une véritable perle, amenant le lecteur à réfléchir à des questions particulièrement profondes comme l'esclavage, quelle qu'en soit la forme, et la conscience de soi et des autres. Celles et ceux qui auront aimé Versus, Anaisthêsia, ou encore le très récent Une histoire d'amour radioactive, retrouveront avec joie la plume d'Antoine Chainas, féroce et crue. Sous l'apparente badinerie de certains propos s'ancrent de très justes préceptes sur la place de l'être humain au sein de la société. Certes, on pourra reprocher à Gabriel d'être un peu plus spectateur qu'acteur, lui-même devenant le jouet d'une machination, mais le ton, l'originalité du contexte temporel choisi pour cette enquête ainsi que l'efficacité de cette dernière achève de faire de 2030, l'odyssée de la poisse une excellente cuvée.
Au sein de la bibliographie d'Antoine Chainas, cette investigation du Poulpe ne marque pas une pause, encore moins un changement. C'est une sorte de synthèse, concise et incisive, de deux univers : celui du Poulpe et celui d'Antoine Chainas. Une alchimie très aboutie où il serait bien difficile de bouder son plaisir.