La Mort des neiges

  1. Élise Andrioli à la montagne

    Rendue muette, aveugle et tétraplégique à la suite d'un attentat, Élise Andrioli décide d'aller se reposer à la montagne, dans les Alpes-Maritimes. Elle est installée dans un centre où sont présents d'autres handicapés, mentaux ou moteurs. Et c'est alors qu'un nouveau tueur en série commence à sévir, la première victime étant une femme crucifiée dans une maison abandonnée. Rapidement, l'assassin s'adresse à Élise et lui confie même un morceau de steak... qui s'avère être un morceau de la chair prélevée à la victime torturée. C'est le début d'une longue série de meurtres abominables.

    Après La mort des bois, Brigitte Aubert poursuit avec son héroïne si atypique. Le récit est alerte, ponctué de descriptions savoureuses, émaillé d'un humour tordant, et le lecteur se prend d'une empathie certaine pour la protagoniste. L'histoire est bien bâtie et réserve de nombreux rebondissements jusqu'au coup de théâtre final, assez surprenant. Par ailleurs, loin de vouloir absolument rejouer le premier opus en le faisant se dérouler, cette fois-ci, dans un environnement alpestre, Brigitte Aubert a imaginé un scénario assez adroit et délirant. L'ensemble est très bien écrit et, malgré une fin qui aurait pu facilement être réduite de quelques dizaines de pages pour préserver l'impact et la verve de l'histoire, prenant.

    Pour conclure, La mort des neiges est un thriller savoureux, atypique et bien mené, offrant de délicieux instants de distraction.

    /5