Parfois, j’imagine que Nicodemus Krapstick n’a jamais débuté ce fameux film, qu’il a lancé une rumeur, savamment mise en place, et que tout le monde a plongé. A l’annonce du projet, les critiques cinématographiques du monde entier n’y croyaient pas. D’ailleurs, personne n’y croyait. Vingt ans que cet artiste entretenait le mythe d’une hypothétique sixième œuvre. Et brusquement, le désir se matérialisait, prenait racine dans les esprits et dans les âmes. Le film était attendu, comme sans doute aucun autre film n’avait jamais été attendu dans l’Histoire du Cinéma. Je me prends à penser que mon existence entière se justifie par ce seul moment, que rien d’aussi fort ne l’a remplie. Krapstick m’a happé avec ses films précédents, il m’a peu à peu attiré dans sa toile de celluloïd. J’ai cru que je m’en sortirais indemne. Je me croyais libre de mes mouvements, mais paradoxalement j’étais attaché, sans pouvoir me défaire de cette emprise...
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Soumis le 27/08/2021 par LeJugeW