Le jeune cardiologue Robert Deplanque veut à tout prix percer dans sa spécialité. Brillant interne, chef de clinique, il ne lui manque plus que quelques marches à gravir pour voir sa carrière couronnée d'un titre majestueux, celui d'agrégé. Cependant, il faut bien reconnaître que dans ce domaine comme dans tant d'autres, la concurrence est rude et les rivaux nombreux. Alors il va falloir batailler, quitte à laisser sur le carreau certains adversaires...
Premier roman de Bruno Schnebert après sa participation à l'anthologie Noirs scalpels dirigée par Martin Winckler, L'agrégé bénéficie en premier lieu des connaissances médicales de son auteur. Le lecteur en apprend ainsi beaucoup et rapidement sur le thème de la cardiologie, avec une pléthore de descriptions cliniques et autres maladies cardiaques vulgarisées par Bruno Schnebert. Par ailleurs, les milieux médicaux sont décrits au vitriol, et sachant que l'auteur est également cardiologue, on se doute facilement que les anecdotes et autres passages croustillants sont nourris de son expérience. L'humour est également omniprésent, dans les dialogues comme dans les peintures des personnages, du graveleux au noir. On prend plaisir à suivre le périple de Robert Deplanque, avide de reconnaissance et d'honneurs.
Cependant, là où le récit déçoit, c'est justement dans sa construction. Là où la quatrième de couverture vante un « thriller médical », le lecteur découvre un roman, certes très intéressant, mais qui reste assez tiède en émotions fortes. Le résumé laissait augurer une sorte de "Couperet médical", alors qu'il n'en est rien : le docteur Deplanque est un cardiologue certes ambitieux, mais ses penchants meurtriers sont à des années-lumière de ceux décrits dans le résumé. D'ailleurs, la fin du roman est à cet égard révélatrice : Deplanque se révèle être la victime d'une sordide machination – intelligemment bâtie, soit dit au passage – et subit encore une fois plus qu'il n'agit.
Si L'agrégé est un roman vraiment intéressant car alimenté par les connaissances de Bruno Schnebert, il n'en reste pas moins très loin de l'étiquette de « thriller médical » abusivement appliquée sur sa couverture. Voilà un récit vif, parfois percutant, acide, mais qui ne provoque pas de fièvre particulière ni de tension notable. Une sorte de placebo de thriller mais dont le patient se rend compte, avec dépit, de l'inaction.
Le jeune cardiologue Robert Deplanque veut à tout prix percer dans sa spécialité. Brillant interne, chef de clinique, il ne lui manque plus que quelques marches à gravir pour voir sa carrière couronnée d'un titre majestueux, celui d'agrégé. Cependant, il faut bien reconnaître que dans ce domaine comme dans tant d'autres, la concurrence est rude et les rivaux nombreux. Alors il va falloir batailler, quitte à laisser sur le carreau certains adversaires...
Premier roman de Bruno Schnebert après sa participation à l'anthologie Noirs scalpels dirigée par Martin Winckler, L'agrégé bénéficie en premier lieu des connaissances médicales de son auteur. Le lecteur en apprend ainsi beaucoup et rapidement sur le thème de la cardiologie, avec une pléthore de descriptions cliniques et autres maladies cardiaques vulgarisées par Bruno Schnebert. Par ailleurs, les milieux médicaux sont décrits au vitriol, et sachant que l'auteur est également cardiologue, on se doute facilement que les anecdotes et autres passages croustillants sont nourris de son expérience. L'humour est également omniprésent, dans les dialogues comme dans les peintures des personnages, du graveleux au noir. On prend plaisir à suivre le périple de Robert Deplanque, avide de reconnaissance et d'honneurs.
Cependant, là où le récit déçoit, c'est justement dans sa construction. Là où la quatrième de couverture vante un « thriller médical », le lecteur découvre un roman, certes très intéressant, mais qui reste assez tiède en émotions fortes. Le résumé laissait augurer une sorte de "Couperet médical", alors qu'il n'en est rien : le docteur Deplanque est un cardiologue certes ambitieux, mais ses penchants meurtriers sont à des années-lumière de ceux décrits dans le résumé. D'ailleurs, la fin du roman est à cet égard révélatrice : Deplanque se révèle être la victime d'une sordide machination – intelligemment bâtie, soit dit au passage – et subit encore une fois plus qu'il n'agit.
Si L'agrégé est un roman vraiment intéressant car alimenté par les connaissances de Bruno Schnebert, il n'en reste pas moins très loin de l'étiquette de « thriller médical » abusivement appliquée sur sa couverture. Voilà un récit vif, parfois percutant, acide, mais qui ne provoque pas de fièvre particulière ni de tension notable. Une sorte de placebo de thriller mais dont le patient se rend compte, avec dépit, de l'inaction.