Les Enfants de la nuit

(The Amethysts)

  1. Plongée troublante dans les atrocités du passé

    Nicholas Newman, talentueux architecte anglais, peine à se remettre de l'assassinat particulièrement barbare de sa compagne Madeleine. Trois ans après ce drame, il croise par hasard dans un hôtel en Suisse un couple distingué de riches Hongrois, qui lui montrent des photos de leur villa d'Italie. Sur l'une d'entre elles, Nicholas reconnaît de manière formelle une petite Tour Eiffel en améthyste, une pièce unique qui a appartenu à Madeleine et qui a disparu lors de son assassinat. Dès cet instant, la vie de Nicholas bascule : agressé à de multiples reprises, il n'aura de cesse que de chercher à percer le secret de Madeleine, au cours d'une enquête qui le conduira au cœur des pires cauchemars du passé.

    Ecrit par l'Irlandais Frank Delaney, Les Enfants de la nuit s'inscrit dès les premières pages dans la veine des thrillers les plus efficaces. En quelques chapitres à peine, l'auteur parvient à emporter son lecteur dans l'aventure incroyable de Nicholas Newman, un héros bourré de défauts mais profondément humain pour lequel on ne peut s'empêcher d'éprouver de la sympathie. Si le rythme faiblit parfois par la suite, l'auteur parvient néanmoins toujours à maintenir l'intérêt de son intrigue, sur près de six cents pages.
    Mais ce qui rend le roman de Frank Delaney particulièrement marquant, c'est sans nul doute la dimension historique qu'il revêt. En nous plongeant dans les traumatismes des victimes des pires expériences de torture, l'auteur nous pousse à nous interroger sur ces pans douloureux et effroyables de l'Histoire.

    Suspense haletant et témoignage poignant sur les horreurs du passé, Les Enfants de la nuit s'impose au final comme un thriller de qualité, rythmé, efficace et profond. Une réussite qui n'est que le premier tome d'une tétralogie annoncée autour du personnage de Nicholas Newman, dont on attend avec impatience les prochains volumes en France.

    /5