C'est déjà le quatrième meurtre sordide qui ensanglante la région : à chaque fois, on retrouve un trentenaire, martyrisé, le bras écharpé et le sexe tranché. Le commandant de police Olivier Béjot n'a pour le moment pas la moindre piste ni le moindre indice. Il décide alors, sans en parler à sa hiérarchie, de renouer le contact avec un collègue parisien, Nicolas Dantès, lui-même traumatisé par un tueur en série qui avait tué sa femme et dont les compétences de profilage pourraient être très utiles. Mais le temps presse, car nul doute que le bourreau va de nouveau frapper...
Premier ouvrage de Philippe Declerck, L'écorcheur des Flandres est un bon polar. La scène d'ouverture, décrivant l'antre du tueur et la conduite méthodique de ce dernier, est un modèle du genre, et le lecteur ne pourra qu'avoir envie d'en connaître la suite, tant ce prologue est prometteur. Comme dans les livres de ce genre, on retrouve un meurtrier assez effrayant et une équipe de policiers bien sympathiques, moralement et psychologiquement dépassés par l'horreur de leurs découvertes. À cet égard, Philippe Declerck évite les poncifs des flics imperméables à la douleur des autres, aux déductions miraculeuses et détachés des affaires sordides sur lesquelles ils enquêtent : l'aspect humain et crédible de leur métier est très bien restitué. Le récit se compose d'environ deux-cents pages, et le rythme est bien maintenu, sans temps mort, le tout grâce à une écriture alerte et efficace où l'on retrouve parfois les accents d'illustres écrivains comme Laurent Scalese. Cependant, on aurait peut-être apprécié un peu plus d'originalité quant à l'intrigue ou à son traitement, ainsi que certains clichés soient évités. Mais l'histoire est loin de démériter, d'autant qu'elle offre assurément quelques heures d'une lecture distractive et prenante.
Cet ouvrage ne révolutionne donc pas le genre, et ce n'est d'ailleurs probablement pas son objectif : cela fait penser à ces plats que l'on commande en toute connaissance de cause, sachant pertinemment que l'on connaît leur goût, et, à défaut d'être surpris, on se plait à retrouver une gastronomie traditionnelle que l'on affectionne. L'écorcheur des Flandres est le premier livre de Philippe Declerck, et l'on espère que d'autres suivront, car la plume de l'auteur et le tempo de son histoire sont vraiment bons.
C'est déjà le quatrième meurtre sordide qui ensanglante la région : à chaque fois, on retrouve un trentenaire, martyrisé, le bras écharpé et le sexe tranché. Le commandant de police Olivier Béjot n'a pour le moment pas la moindre piste ni le moindre indice. Il décide alors, sans en parler à sa hiérarchie, de renouer le contact avec un collègue parisien, Nicolas Dantès, lui-même traumatisé par un tueur en série qui avait tué sa femme et dont les compétences de profilage pourraient être très utiles. Mais le temps presse, car nul doute que le bourreau va de nouveau frapper...
Premier ouvrage de Philippe Declerck, L'écorcheur des Flandres est un bon polar. La scène d'ouverture, décrivant l'antre du tueur et la conduite méthodique de ce dernier, est un modèle du genre, et le lecteur ne pourra qu'avoir envie d'en connaître la suite, tant ce prologue est prometteur. Comme dans les livres de ce genre, on retrouve un meurtrier assez effrayant et une équipe de policiers bien sympathiques, moralement et psychologiquement dépassés par l'horreur de leurs découvertes. À cet égard, Philippe Declerck évite les poncifs des flics imperméables à la douleur des autres, aux déductions miraculeuses et détachés des affaires sordides sur lesquelles ils enquêtent : l'aspect humain et crédible de leur métier est très bien restitué. Le récit se compose d'environ deux-cents pages, et le rythme est bien maintenu, sans temps mort, le tout grâce à une écriture alerte et efficace où l'on retrouve parfois les accents d'illustres écrivains comme Laurent Scalese. Cependant, on aurait peut-être apprécié un peu plus d'originalité quant à l'intrigue ou à son traitement, ainsi que certains clichés soient évités. Mais l'histoire est loin de démériter, d'autant qu'elle offre assurément quelques heures d'une lecture distractive et prenante.
Cet ouvrage ne révolutionne donc pas le genre, et ce n'est d'ailleurs probablement pas son objectif : cela fait penser à ces plats que l'on commande en toute connaissance de cause, sachant pertinemment que l'on connaît leur goût, et, à défaut d'être surpris, on se plait à retrouver une gastronomie traditionnelle que l'on affectionne. L'écorcheur des Flandres est le premier livre de Philippe Declerck, et l'on espère que d'autres suivront, car la plume de l'auteur et le tempo de son histoire sont vraiment bons.