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8/10 J'avais découvert Estelle Tharreau avec l'excellent Mon ombre assassine mais La peine du bourreau m'avait beaucoup déçu.
J'ai beaucoup aimé Les eaux noires qui est captivant de bout en bout. Un seul petit bémol : les réactions et le caractère de Josepha qui font que je n'ai pas eu beaucoup d'empathie pour ce personnage pourtant bien à plaindre. Il n'en reste pas moins un très bon petit roman.11/08/2023 à 17:18 ericdesh (973 votes, 7.4/10 de moyenne) 5
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9/10 Superbe roman noir sous forme de huis clos dans cette baie des naufragés.
Une mère éplorée, des voisins avec une part d'ombre, une police dans l'impasse, mais des policiers ni tout noirs, ni tout blancs, avec à leur tête un nouveau chef, énigmatique aux méthodes peu orthodoxes.
Le tout magnifiquement écrit et vous avez de longues heures sombres devant vous à démêler le faux du vrai.04/12/2021 à 17:00 charlice (379 votes, 7.7/10 de moyenne) 4
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8/10 En bref, un huis clos captivant où la foi en l'humanité est mise à rude épreuve.
Je suis ravie de retrouver la plume d'Estelle Tharreau après son dernier roman coup de poing, La peine du bourreau. Sa plume fluide et poétique rend chaque histoire prenante et ses personnages attachants.
Ici, on ne peut que prendre pitié pour Jo qui perd sa fille tragiquement et qui voit son deuil et sa peine bafoués par des rumeurs et des commérages de village mesquins.
J'ai eu un peu plus de mal avec les personnages masculins, nombreux et qui m'ont paru interchangeables en début de roman, quand l'intrigue n'a pas encore démarré.
L'auteure nous livre une certaine critique de la Justice française, des arrangements de personnes peu scrupuleuses sous couvert d'amitié... Lorsqu'on abordait la grande Justice dans son dernier roman, Les eaux noires se concentre sur ses rouages à plus petite échelle, qui se révèlent tout aussi importants.
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Encore un très bon roman signé Estelle Tharreau, moins "grand" que son dernier mais avec un suspense toujours maîtrisé.18/11/2021 à 09:41 Riz-Deux-ZzZ (494 votes, 6.9/10 de moyenne) 3
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8/10 Chronique d’une disparition au bout du monde … cependant bien en France, dans une partie du littoral délaissée par les touristes et les autorités compétentes comme on dit. Seules quelques cabanes de plages égaient le paysage où se situe le drame de Jo. Suzy, sa jeune fille, ado et presque femme, disparait et son corps est retrouvé quelques jours plus tard. Nous assistons à la descente de Jo, aux enfers du désarroi. Elle aurait pu recueillir le soutien de ses quelques voisins, mais tous sont des bons clients pour alimenter la liste des suspects. Alors il lui reste la traque, d’abord accompagnée de ses anciennes amours, de ses anciens amis puis seule car les policiers locaux ne font pas preuve de zèle mais plutôt de solidarité masculine … ou pas, jusqu’à ce que la mutation du responsable de l’enquête lui ouvre de nouveaux horizons.
Un roman très noir, psychologique à souhait, où le lecteur est immergé d’une façon radicalement différente de celle utilisée dans le précédent roman d’Estelle Tharreau. Cette fois, elle ne bouscule pas nos consciences mais alerte de façon efficace sur les dangers qui entourent les jeunes filles, les jeunes femmes et sur le repli sur soi de ceux qui font de l’isolement un mode de vie. Les copines de Suzy lâchent vite prise, les voisins de Jo se replient, elle est alors seule pour quérir la vérité, aidée par un corbeau bienvenu.
Un huis clos en plein air, fouetté par le vent et les idées reçues, confronté à l’immobilisme des suspects plus troublants les uns que les autres. Une angoisse qui monte au long de ces 252 pages. Un fait divers ? Non, un roman bien actuel sur l’indifférence et la perversité sur fond de contexte économique précaire. Un très bon moment de lecture.
31/10/2021 à 11:53 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 3