Nigredo, l'oeuvre au noir

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  • 7/10 Dans le nord de l’Espagne, dans le temple secret des Chevaliers d’Héliopolis, Dix-sept doit prouver son aptitude au combat… ou mourir. Parce qu’il vient de gagner, on lui apprend que cet individu à la fois homme et femme s’appelle en réalité Louis XVII et qu’il est le fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, le prétendu véritable Louis XVII n’étant qu’un bâtard, attardé mental, que le Roi a eu avec une servante. Il va revenir en France pour réclamer le trône qui lui est dû.
    Une esthétique absolument remarquable, des graphismes envoûtants, pour un cocktail détonnant qui apparaît dès les premières planches. Jugez plutôt : au terme d’un combat contre un singe géant qui ressemble à King Kong et est habillé en karatéka (oui, vous avez bien lu…), Dix-sept parvient à le briser avec une prise de judo (bah quoi, c’est pas con, dans le fond…), puis au combat à l’épée (allons bon…), et le bat après une diversion au cours de laquelle il s’est montré nu (c’est sûr qu’un singe géant doit être surpris par un individu avec à la fois un sifflet et de la poitrine). Un étrange mélange d’arts martiaux, d’alchimie, de sexe, d’une atmosphère à la « Assassin’s Creed », d’immenses libertés avec l’Histoire (Jean-Paul Marat non pas tué par Charlotte Corday mais par ladite servante) alors que dans le même temps, on nous présente un Louis XVIII plus vrai que nature. Franchement, c’est du énième degré difficilement défendable, et c’est peut-être justement ce qui en constitue l’attrait principal. Je vais continuer, histoire de voir où ça me mène.

    08/09/2021 à 20:29 El Marco (3430 votes, 7.2/10 de moyenne) 1