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8/10 Via une lettre, Bill Disley est demandé auprès de Sir Grandville. Si ce dernier, riche industriel, n’en a plus pour très longtemps à vivre, il a aperçu son épouse à laquelle il s’est uni il y a cinq ans de cela en train de verser un produit dans son verre à son insu. Et il compte de toute façon déshériter celle-ci au profit de sa fille illégitime, France Dornières. Puis Patricia Grandville vient voir Disley pour lui, si son mari semble effectivement empoisonné, c’est certainement par son propre avoué, James Hartil, faisant en sorte que l’héritage du grabataire aille à sa fille naturelle à laquelle il réserve un bien terrible sort. Déjà que la situation n’est pas commode, mais quand le reporter apprend que l’amant de Patricia, Peter Grieska, est aussi celui de France, et que Patricia a été assassinée…
J’ai été très agréablement surpris par ce court texte, cette nouvelle, qui s’inscrit à merveille dans la tradition des polars hard-boiled. Aucun mot de trop, un récit sans la moindre perte de vitesse, et un final, en plusieurs temps, très bien trouvé, à la fois original et typique de ce type de littérature. Bill Disley est un protagoniste croustillant, amateur de bons mots, aimant se laisser aller à la boisson – c’est d’ailleurs bien ivre qu’il intervient lors de la résolution finale, avec un caractère bien trempé et des élans délicieusement cabotins. Bref, une bien belle réussite où nul – ou nulle – n’est celui – ou celle – qu’il – elle prétend être.13/02/2022 à 08:32 El Marco (3432 votes, 7.2/10 de moyenne)