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4/10 Crécy-les-Saules. M. Chabenas, maire de ce village, a demandé à son ami Alain Barrois de venir. La raison ? « Le Chanoine rouge ». On prétend que le chanoine Albert a été assassiné pendant la Révolution en 1793, et que son spectre continue de hanter les lieux. Michel Bascoul a disparu depuis deux jours, et les villageois pensent que c’est un coup de ce mystérieux fantôme. Il se murmure également qu’un trésor serait encore dans l’abbaye. Barrois se décide à enquêter lorsqu’il découvre avec l’édile le corps de Lisette Béranger, la fiancée du disparu.
Une nouvelle qui commence plutôt bien, avec la conjonction entre cet étrange – et saisissant – revenant, et un enquêteur intéressant. Barrois est un détective privé qui se laisse souvent submerger par ses réflexions au point de devenir étranger à son environnement extérieur immédiat, se montre tenace, soliloque pas mal. Quand apparaissent d’autres suspects, des amoureux éconduits de Lisette, en la personne de Jean Legros et Charles Marinet, et que le spectre apparaît face à notre limier, on se dit qu’on va se régaler… eh bien non. A part la personnalité du héros, tout est rapidement bâclé. La résolution se fait si vite qu’elle en devient incompréhensible, sans le moindre intérêt, et jamais l’auteur n’explique avec conviction et détails comment son héros y parvient. En outre, la concision du récit vient davantage saper ce (te absence de) raisonnement, au point que je me suis senti profondément floué, dépossédé de la déduction de Barrois que j’attendais. Et je me retrouve avec un texte plutôt sympa mais complètement gâché par un épilogue catapulté sans précaution, un dénouement sans finesse, et, quand j’y repense à tête reposée, une histoire sans grande originalité que ne vient même pas sauver une conclusion délicate, originale ou marquante. Pour résumer, une sacrée désillusion.08/07/2023 à 08:02 El Marco (3456 votes, 7.2/10 de moyenne) 2