Antoine Polsinelli mène une existence sans frasque ni épice, et il croise un jour le chemin d’un vieux copain, Dario Trengoni. Malheureusement, ce dernier est retrouvé assassiné par du neuf millimètres. Dario laisse à Antoine un héritage imprévu : quatre hectares de vigne dans sa ville natale. Presque à contrecœur, il se rend sur place, se doutant que ces piètres arpents ne vont pouvoir produire que de la piquette. Mais ces ceps vont donner lieu à des péripéties inattendues et intéresser des individus fort malintentionnés.
Il s’agit du troisième tome de la série consacrée à Antoine Andrieux signée Tonino Benacquista. Après le milieu ferroviaire (La Maldonne des sleepings), celui de l’art contemporain (Trois carrés rouges sur fond noir), et avant celui de la nuit (Les Morsures de l’aube), nous voici plongé dans l’univers du vin. On retrouve avec plaisir l’écriture si caractéristique de l’auteur, comme on revoit un bon camarade après une longue absence, et on se délecte de son humour et de sa gouaille typiques. Certains passages constituent de purs moments de bonheur (comme la description de ce qu’est la banlieue parisienne, en un seul paragraphe à lire et à relire à l’envi, ou encore la méthode si surprenante pour caler la cuisson des pâtes en se fondant sur le timing des émissions télévisées). L’intrigue est savoureuse et, en cent-cinquante pages environ, tout y est, sans ellipses abusives ni temps morts. Notre Antoine quittera la France pour ce village de l’Italie et sera amené à croiser des personnages croustillants, presque inénarrables, comme de véritables gangsters, depuis ces mafieux qui jouent délibérément la carte du poncif à ces « banquiers du Vatican » à peine plus recommandables, en passant par un aveugle dont le rôle va se montrer déterminant. Mais que vient faire le Vatican dans cette histoire, vous demandez-vous ? Peut-être que ces vignes, de prime abord insignifiantes et destinées à ne produire que de la vinasse bas de gamme, peuvent être à l’origine d’un miracle et, de ce fait, un placement particulièrement attractif pour des bandits comme pour des êtres à peine moins vénaux que les anciens Marchands du Temple.
Un opus où l’humour le dispute au noir avec beaucoup de fantaisie et de talent, où Tonino Benacquista part d’un scénario fort original pour nous offrir un récit à la hauteur de son talent.
Antoine Polsinelli mène une existence sans frasque ni épice, et il croise un jour le chemin d’un vieux copain, Dario Trengoni. Malheureusement, ce dernier est retrouvé assassiné par du neuf millimètres. Dario laisse à Antoine un héritage imprévu : quatre hectares de vigne dans sa ville natale. Presque à contrecœur, il se rend sur place, se doutant que ces piètres arpents ne vont pouvoir produire que de la piquette. Mais ces ceps vont donner lieu à des péripéties inattendues et intéresser des individus fort malintentionnés.
Il s’agit du troisième tome de la série consacrée à Antoine Andrieux signée Tonino Benacquista. Après le milieu ferroviaire (La Maldonne des sleepings), celui de l’art contemporain (Trois carrés rouges sur fond noir), et avant celui de la nuit (Les Morsures de l’aube), nous voici plongé dans l’univers du vin. On retrouve avec plaisir l’écriture si caractéristique de l’auteur, comme on revoit un bon camarade après une longue absence, et on se délecte de son humour et de sa gouaille typiques. Certains passages constituent de purs moments de bonheur (comme la description de ce qu’est la banlieue parisienne, en un seul paragraphe à lire et à relire à l’envi, ou encore la méthode si surprenante pour caler la cuisson des pâtes en se fondant sur le timing des émissions télévisées). L’intrigue est savoureuse et, en cent-cinquante pages environ, tout y est, sans ellipses abusives ni temps morts. Notre Antoine quittera la France pour ce village de l’Italie et sera amené à croiser des personnages croustillants, presque inénarrables, comme de véritables gangsters, depuis ces mafieux qui jouent délibérément la carte du poncif à ces « banquiers du Vatican » à peine plus recommandables, en passant par un aveugle dont le rôle va se montrer déterminant. Mais que vient faire le Vatican dans cette histoire, vous demandez-vous ? Peut-être que ces vignes, de prime abord insignifiantes et destinées à ne produire que de la vinasse bas de gamme, peuvent être à l’origine d’un miracle et, de ce fait, un placement particulièrement attractif pour des bandits comme pour des êtres à peine moins vénaux que les anciens Marchands du Temple.
Un opus où l’humour le dispute au noir avec beaucoup de fantaisie et de talent, où Tonino Benacquista part d’un scénario fort original pour nous offrir un récit à la hauteur de son talent.