Le boulot de Frédo, c'est de pousser des chariots dans un hôpital. Toute la sainte journée, il promène de vieux infirmes dans les couloirs et ça, vous pouvez le croire, c'est pas marrant. Un jour, arrive aux urgences un dénommé Alphonse Lepointre, un plombier sexagénaire fraîchement accidenté. Durant sa rééducation, les deux hommes sympathisent et décident de s'associer le temps d'organiser le coup de leur vie, celui qui leur permettra enfin de changer d'air.
Si des vigiles se relaient nuit et jour devant la chambre d'une des pensionnaires, ce n'est sûrement pas par hasard... Il doit bien s'y trouver quelque chose de précieux... Frédo et son acolyte ne peuvent pas laisser passer une telle occasion !
Le bal des débris, écrit en 1984 – il n'a pas pris une ride – est le second roman de Thierry Jonquet, après Mémoire en cage. Comme le précédent, il est en grande partie autobiographique puisqu'il a pour cadre un hôpital gériatrique, type de structure bien connu de l'auteur, qui pendant plusieurs années s'est occupé de vieillards grabataires en tant qu'ergothérapeute.
L'utilisation de la première personne, d'un langage familier non dénué d'argot et d'humour, le choix d'un narrateur fort sympathique n'hésitant pas à prendre le lecteur à témoin : tout concourt à faire entrer efficacement ce dernier dans le roman dès les toutes premières phrases.
Le personnage de Frédo, maniant l'ironie comme personne, est très attachant et c'est un vrai plaisir que de le voir évoluer au fil des pages. Jeannine – l'amie du pousseur de chariots – nous en dit aussi un peu plus sur la personnalité de l'auteur. Assistante sociale, elle est cégétiste et écrit pour le magazine du syndicat, ce qui fait beaucoup penser à Thierry Jonquet.
Concernant l'intrigue, simple mais bien ficelée, tout s'accélère lorsque le directeur décide, pour remédier à la tristesse qui règne dans les services à la veille de Noël, d'organiser un bal masqué auxquels tous les pensionnaires sont invités à participer. Les rebondissements se succèdent alors, amenant le lecteur vers un final réussi.
Sans avoir l'air d'y toucher, avec l'humour et cette justesse de ton qui le caractérisent, Thierry Jonquet plonge son lecteur dans le sombre quotidien d'un service gériatrique. On voit déjà émerger dans ce court roman noir fort réussi tout le talent de ce grand monsieur du polar français malheureusement trop tôt disparu.
Signalons d'ailleurs la parution récente d'un volume qui permettra à tout un chacun de (re)lire quatre de ses plus grands textes : Les orpailleurs, Moloch, Mygale et La bête et la belle.
Le boulot de Frédo, c'est de pousser des chariots dans un hôpital. Toute la sainte journée, il promène de vieux infirmes dans les couloirs et ça, vous pouvez le croire, c'est pas marrant. Un jour, arrive aux urgences un dénommé Alphonse Lepointre, un plombier sexagénaire fraîchement accidenté. Durant sa rééducation, les deux hommes sympathisent et décident de s'associer le temps d'organiser le coup de leur vie, celui qui leur permettra enfin de changer d'air.
Si des vigiles se relaient nuit et jour devant la chambre d'une des pensionnaires, ce n'est sûrement pas par hasard... Il doit bien s'y trouver quelque chose de précieux... Frédo et son acolyte ne peuvent pas laisser passer une telle occasion !
Le bal des débris, écrit en 1984 – il n'a pas pris une ride – est le second roman de Thierry Jonquet, après Mémoire en cage. Comme le précédent, il est en grande partie autobiographique puisqu'il a pour cadre un hôpital gériatrique, type de structure bien connu de l'auteur, qui pendant plusieurs années s'est occupé de vieillards grabataires en tant qu'ergothérapeute.
L'utilisation de la première personne, d'un langage familier non dénué d'argot et d'humour, le choix d'un narrateur fort sympathique n'hésitant pas à prendre le lecteur à témoin : tout concourt à faire entrer efficacement ce dernier dans le roman dès les toutes premières phrases.
Le personnage de Frédo, maniant l'ironie comme personne, est très attachant et c'est un vrai plaisir que de le voir évoluer au fil des pages. Jeannine – l'amie du pousseur de chariots – nous en dit aussi un peu plus sur la personnalité de l'auteur. Assistante sociale, elle est cégétiste et écrit pour le magazine du syndicat, ce qui fait beaucoup penser à Thierry Jonquet.
Concernant l'intrigue, simple mais bien ficelée, tout s'accélère lorsque le directeur décide, pour remédier à la tristesse qui règne dans les services à la veille de Noël, d'organiser un bal masqué auxquels tous les pensionnaires sont invités à participer. Les rebondissements se succèdent alors, amenant le lecteur vers un final réussi.
Sans avoir l'air d'y toucher, avec l'humour et cette justesse de ton qui le caractérisent, Thierry Jonquet plonge son lecteur dans le sombre quotidien d'un service gériatrique. On voit déjà émerger dans ce court roman noir fort réussi tout le talent de ce grand monsieur du polar français malheureusement trop tôt disparu.
Signalons d'ailleurs la parution récente d'un volume qui permettra à tout un chacun de (re)lire quatre de ses plus grands textes : Les orpailleurs, Moloch, Mygale et La bête et la belle.