Rachida Achouri n’a pas le profil traditionnel de ses collègues policiers. Arabe, douée d’un sacré franc-parler, nymphomane, elle n’en reste pas moins un membre émérite des forces de l’ordre. Lors d’un banal cambriolage, elle commet l’irréparable : elle assassine les deux voleurs ainsi que leur victime, Yvon Dessuther, le manitou d’un parti d’extrême droite dont une diatribe bien raciste provoque la colère de Rachida et son coup de feu. Déclarée décédée lors de l’interpellation, elle est enrégimentée de force par le capitaine Alexis Dervieux, un instructeur particulièrement sévère qui compte faire de sa nouvelle recrue une arme fatale pour l’État. Quitte à faire d’elle, pour les besoins des opérations, une star du porno ou une call-girl…
Stanislas Petrosky, qui nous régale déjà avec sa série consacrée à Requiem, nous revient avec un nouveau personnage destiné à devenir la protagoniste d’une nouvelle saga. Dès les premiers paragraphes, nous voilà prévenus : l’auteur va évoluer dans le grivois et le décomplexé. Sexe, humour potache, écriture centrée sur la dérision : un cocktail détonnant qui n’est pas sans rappeler les enquêtes du Poulpe, Frédéric Dard et autres joyeuses plumes de la gaudriole. Le reste de l’intrigue colle d’ailleurs à merveille aux attentes d’un lectorat avide d’histoires décoincée, peu avares en scènes gentiment libidineuses et écarts assumés. Indéniablement, Stanislas Petrosky n’y va pas avec le dos de la cuillère – plutôt avec le creux d’une louche bien épaisse – et nous convie aux premiers pas de Stella, incorporée contre son gré pour résoudre un cas épineux : un psychopathe se baladant avec une glacière content le virus Ebola et, parallèlement, grand amateur de masochisme. Court – un peu moins de deux cents pages, voici un roman égrillard et destiné à distraire sans la moindre retenue, ressuscitant ce qu’il y a de meilleur dans la littérature qui ne se prend pas au sérieux et secoue les zygomatiques sans jamais s’imposer le moindre filtre.
Alors, puisque cet ouvrage amorce probablement une série, peut-on dire pour autant que A Star Is Porn, donnant dès à présent envie de suivre cette Stella si délurée ? Assurément oui. Même si l’intrigue aurait pu être plus travaillée, l’essentiel est là : des rires, une histoire prenante et surtout, un bon moment passé en compagnie de cette policière atypique et de cet auteur qui mérite amplement d’être davantage connus.
Rachida Achouri n’a pas le profil traditionnel de ses collègues policiers. Arabe, douée d’un sacré franc-parler, nymphomane, elle n’en reste pas moins un membre émérite des forces de l’ordre. Lors d’un banal cambriolage, elle commet l’irréparable : elle assassine les deux voleurs ainsi que leur victime, Yvon Dessuther, le manitou d’un parti d’extrême droite dont une diatribe bien raciste provoque la colère de Rachida et son coup de feu. Déclarée décédée lors de l’interpellation, elle est enrégimentée de force par le capitaine Alexis Dervieux, un instructeur particulièrement sévère qui compte faire de sa nouvelle recrue une arme fatale pour l’État. Quitte à faire d’elle, pour les besoins des opérations, une star du porno ou une call-girl…
Stanislas Petrosky, qui nous régale déjà avec sa série consacrée à Requiem, nous revient avec un nouveau personnage destiné à devenir la protagoniste d’une nouvelle saga. Dès les premiers paragraphes, nous voilà prévenus : l’auteur va évoluer dans le grivois et le décomplexé. Sexe, humour potache, écriture centrée sur la dérision : un cocktail détonnant qui n’est pas sans rappeler les enquêtes du Poulpe, Frédéric Dard et autres joyeuses plumes de la gaudriole. Le reste de l’intrigue colle d’ailleurs à merveille aux attentes d’un lectorat avide d’histoires décoincée, peu avares en scènes gentiment libidineuses et écarts assumés. Indéniablement, Stanislas Petrosky n’y va pas avec le dos de la cuillère – plutôt avec le creux d’une louche bien épaisse – et nous convie aux premiers pas de Stella, incorporée contre son gré pour résoudre un cas épineux : un psychopathe se baladant avec une glacière content le virus Ebola et, parallèlement, grand amateur de masochisme. Court – un peu moins de deux cents pages, voici un roman égrillard et destiné à distraire sans la moindre retenue, ressuscitant ce qu’il y a de meilleur dans la littérature qui ne se prend pas au sérieux et secoue les zygomatiques sans jamais s’imposer le moindre filtre.
Alors, puisque cet ouvrage amorce probablement une série, peut-on dire pour autant que A Star Is Porn, donnant dès à présent envie de suivre cette Stella si délurée ? Assurément oui. Même si l’intrigue aurait pu être plus travaillée, l’essentiel est là : des rires, une histoire prenante et surtout, un bon moment passé en compagnie de cette policière atypique et de cet auteur qui mérite amplement d’être davantage connus.