Solak

6 votes

  • 8/10 C’est dans un territoire hostile près du cercle polaire, appelé Solak, qu’une petite équipe de militaires scientifiques vit au rythme des rudes saisons et des ravitaillements sporadiques et toujours insuffisants.

    Piotr raconte, dans son langage aussi familier qu’empreint de discernement sur la vie, cette promiscuité et cette « aventure » humaine avec Grizzly et Roq. Et l’arrivée d’une nouvelle recrue va perturber cet équilibre déjà précaire. Ce « gamin », qui est plongé dans un mutisme profond, écrit tous les événements du quotidien qu’il partage le temps des chasses des animaux pour avoir de la viande lors de la grande Nuit, cet hiver arctique.

    Un petit roman charmant rempli de noirceur, de tension et d’effroi. Il y a du Simenon chez Caroline Hinault, avec ses non-dits et ses personnages sombres et mystérieux, qui m’ont vraiment séduit.

    20/09/2023 à 13:53 JohnSteed (628 votes, 7.7/10 de moyenne) 6

  • 4/10 J'aurais aimé adhérer mais vraiment le style d'écriture sans négation a été rédhibitoire pour moi...

    21/05/2023 à 22:26 calimero13 (1069 votes, 7.4/10 de moyenne) 2

  • 8/10 Solak (Presqu’île imaginaire) territoire de banquise au milieu de nulle part, au nord du cercle polaire. Un espace de glace. Un mat son drapeau déchiqueté où s’agglutinent la centrale, la tanière, et les baraquements réservés à l’usage de chaque « Résidents ».
    Les résidents : deux militaires au passé trouble et obscur, relégués loin des Terriens pour des raisons que l’on ignore. Tout d’abord, Piotr – (le narrateur) - présent depuis plus de vingt ans dans ce camp militaire et Roq violent et pas un milligramme d’intelligence dans la bouillie de sa cervelle, personnage fascinant qui mise la reconnaissante comme homme sur sa force, sa puissante physique qui prend plaisir à tuer. Un scientifique, surnommé Grizzly, plutôt jeune qui est là pour étudier et sonder la glace.
    Le roman s’ouvre le ravitaillement de ces hommes par un hélicoptère, l’hélitreuillage de la dépouille d’un quatrième militaire (Igor), l’arrivée d’une jeune militaire, - le Gamin -, maigre et muet, mais pas sourd.
    Roman court de 128 pages, âpre et dense, où Piotr narre à la première personne, sans fioritures, brut de décoffrage. Sans un répit. Sans aucune pause salutaire.
    La tension monte crescendo. On sait dès que jeune gars se retrouve assis dans le fauteuil qu’occupait Igor, que cela va finir mal.
    J’appréciais le déroulé, la mise place de la tragédie, la construction, quant à la fin , celle-ci m’a déçu et a gâché quelque peu ma lecture de ce premier roman qui m’a fait songer, au fil des pages, au « Mictlan » de Sébastien Rutés .

    01/03/2023 à 00:05 Max (768 votes, 8.1/10 de moyenne) 7

  • 7/10 123 pages qui se lisent à toute vitesse. Dans ce quasi huis clos, le lecteur éprouve avec les personnages de Caroline Hinault la froideur de cet hiver arctique. Les personnages sont pour la plupart aussi rudes que les conditions dans lesquelles ils évoluent. Solitude, ennui, alcool... le temps semble défiler plus lentement à Solak. J'ai beaucoup aimé l'écriture de ce court texte, précise, juste, sans superflu. Je ne mets pas une note plus élevée car je n'ai pas vraiment adhéré à la fin, que j'ai dû relire pour être sûr d'avoir bien compris. Il s'agissait là d'un premier roman et s'il y en a d'autres – c'est tout ce qu'on peut souhaiter à l'auteure – je serai sans doute de la partie.

    29/11/2022 à 11:55 Hoel (1163 votes, 7.6/10 de moyenne) 7

  • 9/10 Un huis clos dans des conditions climatiques extrême, relevant du survivalisme. Quatre personnages perdus, que la société ne veut plus. Sur les quatre, trois sont là sur presqu'île de Solak, au nord du cercle arctique depuis longtemps avec Piotr, militaire, le narrateur, qui en est à sa vingtième saisons, Roq aussi militaire, violent et tueur professionnel, taiseux et chasseur sur le qui vive, dans ses moments sobres ou déversant sa haine des hommes dans ses épisodes alcoolisés. Il y a Grizzly, un naturaliste obsessionnel qui fait ses relevés, lui aussi un taiseux, Le quatrième, le gosse, frêle personnage parmi les brutes, muet de surcroit, déposé par hélico, il vient remplacer un précédent technicien qui a craqué et qui s'est suicidé. Une arrivée inattendue, presque iconoclaste qui va bouleverser un équilibre déjà précaire.
    Un univers des plus oppressants, des relations de plus en plus tendues, j'ai lu le dernier chapitre en apnée. L'écriture est dense, poétique, un très bon roman noir, concis mais puissant.

    19/05/2022 à 10:10 Polarbear (876 votes, 7.7/10 de moyenne) 10

  • 4/10 Un premier roman couvert de prix et de critiques élogieuses, il a donc trouvé son public, tant mieux : c'est presque frustrant de ne pas en faire partie.
    Le contexte d'un huis-clos dans une base polaire en plein hiver, à l'atmosphère lourde, et un équilibre plus qu'instable entre les 4 personnages m'avaient pourtant attiré. Mais je n'ai ni aimé l'histoire (peu crédible), ni le style, et je n'ai au final aimé que la minceur de l'ouvrage qui m'a permis de le lire en entier. Un nom d'écrivain que je vais retenir .. pour ne pas m'y laisser reprendre.

    18/11/2021 à 17:45 gamille67 (2421 votes, 7.3/10 de moyenne) 7