A Tournon, petite ville de dix mille habitants nichée au creux la vallée du Rhône, cinq adolescents se suicident en l'espace de quelques heures. Le lieutenant Alexandre Korvine est envoyé sur place pour enquêter et tenter de mettre fin à cette série macabre, même si les habitants ne semblent pas particulièrement prêts à lui faciliter le travail, réticents à partager leurs secrets avec un étranger...
Cinquième roman de Marin Ledun, La Guerre des vanités impressionne d'emblée par sa maîtrise narrative. En faisant en sorte de resserrer son récit sur moins de soixante-douze heures, l'auteur nous emporte dans l'enquête dès les premières pages : les bases de l'intrigue sont rapidement posées, la progression habilement dosée, la tension déjà palpable. Le suspense va alors aller crescendo sur près de quatre cents pages, sans laisser au lieutenant et au lecteur une seule seconde pour souffler. Sans trop en dire, la conclusion du roman pourra étonner, voire déstabiliser le lecteur, mais reste au final cohérente avec le contexte du récit et le climat social de Tournon.
D'ailleurs, Marin Ledun parvient de manière magistrale à donner vie à cette ville oppressante, de prime abord calme mais ravagée intérieurement par le mensonge et les apparences, à l'image de ce prologue impressionnant sous forme de plan-séquence, où les habitants du village se croisent, entre tromperies et suspicions, alors que leurs destins semblent déjà tous scellés.
En combinant un rythme infernal digne des meilleurs thrillers et l'aspect social des romans noirs, sous la forme d'une chronique d'une petite ville de province, Marin Ledun signe très certainement son polar le plus abouti, et sans doute aussi le plus accessible. Une belle réussite, à découvrir absolument !
A Tournon, petite ville de dix mille habitants nichée au creux la vallée du Rhône, cinq adolescents se suicident en l'espace de quelques heures. Le lieutenant Alexandre Korvine est envoyé sur place pour enquêter et tenter de mettre fin à cette série macabre, même si les habitants ne semblent pas particulièrement prêts à lui faciliter le travail, réticents à partager leurs secrets avec un étranger...
Cinquième roman de Marin Ledun, La Guerre des vanités impressionne d'emblée par sa maîtrise narrative. En faisant en sorte de resserrer son récit sur moins de soixante-douze heures, l'auteur nous emporte dans l'enquête dès les premières pages : les bases de l'intrigue sont rapidement posées, la progression habilement dosée, la tension déjà palpable. Le suspense va alors aller crescendo sur près de quatre cents pages, sans laisser au lieutenant et au lecteur une seule seconde pour souffler. Sans trop en dire, la conclusion du roman pourra étonner, voire déstabiliser le lecteur, mais reste au final cohérente avec le contexte du récit et le climat social de Tournon.
D'ailleurs, Marin Ledun parvient de manière magistrale à donner vie à cette ville oppressante, de prime abord calme mais ravagée intérieurement par le mensonge et les apparences, à l'image de ce prologue impressionnant sous forme de plan-séquence, où les habitants du village se croisent, entre tromperies et suspicions, alors que leurs destins semblent déjà tous scellés.
En combinant un rythme infernal digne des meilleurs thrillers et l'aspect social des romans noirs, sous la forme d'une chronique d'une petite ville de province, Marin Ledun signe très certainement son polar le plus abouti, et sans doute aussi le plus accessible. Une belle réussite, à découvrir absolument !