Les feuilles tombent des arbres des bords du lac Thingvellir lorsque Maria est retrouvée pendue dans son chalet d'été par une amie. Aucune trace de lutte ou autre, l'affaire est directement classée sans suite, le suicide est évident.
L'amie de Maria, elle, ne croit pas une seconde à cette thèse et s'est mise en tête d'en convaincre Erlendur. D'abord réticent, le plus célèbre des commissaires islandais commence à se poser des questions après avoir écouté une cassette enregistrée lors de la visite de Maria chez un médium. Suite au douloureux décès de sa mère cette dernière s'était mise en tête de trouver un moyen de communiquer avec l'au-delà. Erlendur, qui ne croit pas plus aux médiums qu'aux elfes, ne compte pas avaler cette histoire si facilement. Il sent pourtant là quelque chose de louche, et dès qu'il s'agit d'enquêter sur des fantômes, sa curiosité est vite éveillée. Poursuivre seul et en cachette une affaire classée ? Pourquoi pas, après tout ?
Que les fans du commissaire se rassurent tout de suite, Erlendur est en pleine forme. On ne peut pas dire qu'il croule sous le travail, alors le voilà parti creuser sur ce suicide qui ne fait pas le moindre doute. Aucune légitimité à poser des questions ? Pas grave, il déclare participer à une enquête internordique sur les causes du suicide. D'interrogatoire en interrogatoire – Erlendur sait se montrer insistant quand il s'agit de tirer les vers du nez des cachottiers - il se rend vite compte que les parts d'ombre ne manquent pas dans cette affaire. En parallèle, il s'entête à essayer de faire avancer de vieilles enquêtes depuis longtemps au point mort.
Côté vie privée, ça va aussi beaucoup mieux avec ses enfants, à tel point qu'il accepte – pour sa fille – de renouer avec Halldora, son ex-femme avec qui il n'a plus aucun contact : tout un programme !
De manière plus générale, on retrouve dans cet opus une galerie de personnages tourmentés par leur passé, de ces hommes et ces femmes qu'Indridason aime à décrire pour notre plus grand plaisir.
Comme d'habitude, et avec le talent qu'on lui connaît, l'auteur entremêle les histoires de telle manière que le lecteur ne s'ennuie jamais, ni ne perd de vue l'intrigue principale. Faute de preuves, Erlendur suit ses intuitions, et lorsqu'il commence à démêler le vrai du faux, comptez sur lui pour dérouler la pelote jusqu'au bout.
A des années-lumière du thriller effréné, Arnaldur Indridason poursuit son sans-faute avec cet Hypothermie, excellent roman noir tout en finesse, dans lequel Erlendur apparaît plus attachant que jamais. On souhaiterait presque le rencontrer, au détour d'une promenade automnale sur les rives d'un lac islandais.
Pour ne rien perdre de l'évolution des personnages, mieux vaut lire cette excellente série dans l'ordre, à savoir : La cité des jarres, La femme en vert, La Voix, L'homme du lac, Hiver arctique et donc, Hypothermie.
Les feuilles tombent des arbres des bords du lac Thingvellir lorsque Maria est retrouvée pendue dans son chalet d'été par une amie. Aucune trace de lutte ou autre, l'affaire est directement classée sans suite, le suicide est évident.
L'amie de Maria, elle, ne croit pas une seconde à cette thèse et s'est mise en tête d'en convaincre Erlendur. D'abord réticent, le plus célèbre des commissaires islandais commence à se poser des questions après avoir écouté une cassette enregistrée lors de la visite de Maria chez un médium. Suite au douloureux décès de sa mère cette dernière s'était mise en tête de trouver un moyen de communiquer avec l'au-delà. Erlendur, qui ne croit pas plus aux médiums qu'aux elfes, ne compte pas avaler cette histoire si facilement. Il sent pourtant là quelque chose de louche, et dès qu'il s'agit d'enquêter sur des fantômes, sa curiosité est vite éveillée. Poursuivre seul et en cachette une affaire classée ? Pourquoi pas, après tout ?
Que les fans du commissaire se rassurent tout de suite, Erlendur est en pleine forme. On ne peut pas dire qu'il croule sous le travail, alors le voilà parti creuser sur ce suicide qui ne fait pas le moindre doute. Aucune légitimité à poser des questions ? Pas grave, il déclare participer à une enquête internordique sur les causes du suicide. D'interrogatoire en interrogatoire – Erlendur sait se montrer insistant quand il s'agit de tirer les vers du nez des cachottiers - il se rend vite compte que les parts d'ombre ne manquent pas dans cette affaire. En parallèle, il s'entête à essayer de faire avancer de vieilles enquêtes depuis longtemps au point mort.
Côté vie privée, ça va aussi beaucoup mieux avec ses enfants, à tel point qu'il accepte – pour sa fille – de renouer avec Halldora, son ex-femme avec qui il n'a plus aucun contact : tout un programme !
De manière plus générale, on retrouve dans cet opus une galerie de personnages tourmentés par leur passé, de ces hommes et ces femmes qu'Indridason aime à décrire pour notre plus grand plaisir.
Comme d'habitude, et avec le talent qu'on lui connaît, l'auteur entremêle les histoires de telle manière que le lecteur ne s'ennuie jamais, ni ne perd de vue l'intrigue principale. Faute de preuves, Erlendur suit ses intuitions, et lorsqu'il commence à démêler le vrai du faux, comptez sur lui pour dérouler la pelote jusqu'au bout.
A des années-lumière du thriller effréné, Arnaldur Indridason poursuit son sans-faute avec cet Hypothermie, excellent roman noir tout en finesse, dans lequel Erlendur apparaît plus attachant que jamais. On souhaiterait presque le rencontrer, au détour d'une promenade automnale sur les rives d'un lac islandais.
Pour ne rien perdre de l'évolution des personnages, mieux vaut lire cette excellente série dans l'ordre, à savoir : La cité des jarres, La femme en vert, La Voix, L'homme du lac, Hiver arctique et donc, Hypothermie.