De Cendres et de larmes

4 votes

  • 7/10 Un roman extrêmement difficile à décrire et à noter. En effet, comme l'a mentionné Rod, il n'y a pas de réelle intrigue et finalement, il ne s'y passe pas grand chose. Mais le plaisir de lecture réside dans le charme fou de l'écriture de Sophie Loubière, dans le choix de ses personnages craquants, attachants et hors-norme, dans leur lieu de vie (pensez-donc, un cimetière !). Ce livre n'est pas vraiment un polar, ni un bouquin fantastique, c'est plutôt un roman "d'ambiance", immersif, qui oscille à tout moment entre le "feel good" (cette famille recomposée "Ricoré" nous donne le sourire et fait un peu rêver) et le drame. Et jusqu'à la fin, un peu expéditive malheureusement, on ne sait pas vraiment de quel côté on va basculer.
    Effectivement, Sophie Loubière nous tient captifs tout au long de ses pages et on est forcément un peu déçus quand on se rend compte qu'elle nous a un peu trompés sur la marchandise en nous vendant du surnaturel ou du mystère qui n'a été que de la poudre aux yeux, des pétards mouillés. Mais cette littérature blanche déguisée mérite quand même d'être lue.

    26/08/2021 à 16:46 Ironheart (848 votes, 7.4/10 de moyenne) 2

  • 6/10 Agréable lecture dans un style net et précis
    L'absence de réelle intrigue m'a finalement déçu car j'ai été tenu en haleine sans réelle raison

    06/08/2021 à 13:16 Rod (95 votes, 7.8/10 de moyenne) 2

  • 5/10 En bref, un récit entre roman social et thriller fantastique... Mais le dosage n'est pas tout à fait équitable.
    La parution du titre dans la collection "noire" des éditions Fleuve et le décor posé par Sophie Loubière au cœur d'un cimetière laissait penser que l'on allait frissonner. Malheureusement, mes attentes n'ont pas été tout à fait comblées et je ressors de cette lecture mitigée.
    En effet, la première moitié du roman est plutôt centrée sur le couple Mara, et plus précisément sur Madeline : on la suit souvent lors de ses interventions de sapeur-pompier et, si l'on ne peut que souligner la crédibilité des scènes ancrées dans l'actualité de 2019 (incendie de Notre-Dame de Paris, manifestations des Gilets Jaunes, etc.) ainsi que la volonté de mettre en avant le courage et le dévouement des pompiers, je n'avais pas spécialement envie de lire une sorte de reportage sur le métier. Les quelques scènes pouvant apporter du suspense et une pointe de mystère sont survolées et passent assez inaperçues.
    La seconde moitié bascule un peu plus dans l'ambiance noire que j'espérais. Les relations familiales se dégradent doucement, la tension psychologique se met enfin en place et le cimetière prend vraiment sa place en tant que personnage à part entière. On ressent la vie nocturne, on imagine les bruits de la nature prenant une dimension particulière dans le noir. Christian se renferme tandis que les anciens gardiens du cimetière nous dévoilent quelques secrets. Cependant, l'ensemble reste plutôt superficiel et les nombreuses questions ne trouveront pas forcément de réponses à la fin du roman... De nombreux thèmes ont été abordé au fil des pages et il était sans doute difficile pour l'auteure de tous les exploiter correctement.
    [...]

    09/06/2021 à 17:22 Riz-Deux-ZzZ (498 votes, 6.9/10 de moyenne) 2

  • 8/10 Lorsque l’on est pompier sous la plume de Sophie Loubière, on ne fait pas que déverser l’eau sur les flammes.
    Lorsqu’on est gardien de cimetière sous la plume de Sophie Loubière, on ne fait pas qu’accompagner les inhumations.
    Lorsque Sophie Loubière créé des personnages, ils sont attachants et cabossés, ils évoluent et montrent leurs failles, frôlent le drame et parfois …Ils baignent surtout dans une ambiance angoissante, stressante comme aime à nous les construire l’auteure. Les murs chez elle sont des personnages à part entière, ils modèlent les comportements, influencent les relations sociales. Je me souviens d’un transformateur électrique dans son précédent roman.
    La nouvelle demeure de la famille Mara répondra—t-elle à ses attentes ?
    Elle n’est pas la seule à bouleverser leur vie. Dans cette entreprise de déconstruction, elle peut compter sur l’emprise du métier de pompier de Madeline, sur la découverte de sa vocation d’artiste peintre de Christian, sur l’envie d’espace personnel de Michael ... Et une étrange infection pulmonaire pour Anna.
    Un suspense hitchcockien nous est ainsi présenté par Sophie Loubière, dont la plume élégante nous fait (parfois) oublier les horreurs qu’elle nous susurre.
    En raison d’un contexte personnel particulièrement douloureux, j’ai eu cependant quelques difficultés avec les pratiques professionnelles des fossoyeurs car disons que l’auteur ne fait pas dans la suggestion …reconnaissons-lui cette aptitude à objectiver les détails.
    Une lecture à la hauteur de mes attentes, dérangeante !
    Je remercie les éditions Fleuve noir pour leur confiance

    03/06/2021 à 08:32 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 3