L'hiver est rude et une tempête de neige fait rage en ce mois de janvier, quand un automobiliste s'arrête, croyant avoir vu quelque chose d'anormal dans un arbre. Malheureusement, il n'a pas rêvé. A un chêne, pendu à une grosse branche, se trouve le corps d'un homme corpulent, nu et lacéré par endroits.
L'enquête va rapidement être confiée à Malin Fors, commissaire de police judiciaire à Linköping, septième ville suédoise, au sud du pays. Comment cet homme s'est retrouvé dans cette situation ? S'agit-il d'un suicide ou d'un meurtre ? Que signifient ces blessures sur le corps de la victime ? C'est ce que va devoir déterminer rapidement la policière, peu aidée par les différents protagonistes de cette enquête, guère enclins à délivrer les bonnes informations...
Si vous cherchez un polar fort original à tous les niveaux, il y a des risques qu'Hiver ne réponde pas à ces attentes. Ceci étant dit, un roman policier peut être tout à fait classique et néanmoins fort agréable. Mons Kallentoft, journaliste de profession – tout comme Wahlöö, Indridason, Nesbø ou autres Davidsen... – s'inscrit dans la droite lignée de ses illustres prédécesseurs, tauliers du polar scandinave. Comme eux, le Suédois ne craint pas les descriptions, ce qui confère à son roman une puissance d'évocation certaine. Rudesse du climat, décadence de la jeunesse, ... : certains lecteurs pourront reprocher à l'auteur d'accumuler les poncifs, mais comment lui en vouloir quand l'essence même du roman noir est de nous donner à voir une vision de la réalité.
Il en va de même pour l'intrigue, qui progresse sans heurts sur près de 500 pages, suivant efficacement son petit bonhomme de chemin, mais sans briller non plus par son originalité ou son rythme effréné.
Ce qui surprend davantage, c'est le personnage de Malin Fors. Assez rares sont en effet les auteurs "homme" à faire d'une femme leur personnage principal, et récurrent qui plus est, ce roman étant le premier d'une série mettant en scène la sympathique commissaire. Brillante enquêtrice, on prend aussi plaisir à suivre Malin dans sa vie personnelle, notamment dans ses rapports avec sa fille, une adolescente de quatorze ans.
L'auteur prend la liberté de faire parler le mort. Ces courts passages venus de l'au-delà sont une belle trouvaille et amènent un éclairage différent sur l'enquête. On croise enfin dans ce roman une multitude de personnages secondaires, qui jouent leur petit rôle et puis s'en vont, comme autant de facettes de la société suédoise.
Mons Kallentoft nous propose avec Hiver un polar suédois plutôt classique mais qui n'en demeure pas moins un agréable moment de lecture. Les lecteurs francophones convaincus par le personnage de Malin Fors peuvent d'ores et déjà la retrouver dans Été, sa seconde enquête, fraîchement parue en France.
L'hiver est rude et une tempête de neige fait rage en ce mois de janvier, quand un automobiliste s'arrête, croyant avoir vu quelque chose d'anormal dans un arbre. Malheureusement, il n'a pas rêvé. A un chêne, pendu à une grosse branche, se trouve le corps d'un homme corpulent, nu et lacéré par endroits.
L'enquête va rapidement être confiée à Malin Fors, commissaire de police judiciaire à Linköping, septième ville suédoise, au sud du pays. Comment cet homme s'est retrouvé dans cette situation ? S'agit-il d'un suicide ou d'un meurtre ? Que signifient ces blessures sur le corps de la victime ? C'est ce que va devoir déterminer rapidement la policière, peu aidée par les différents protagonistes de cette enquête, guère enclins à délivrer les bonnes informations...
Si vous cherchez un polar fort original à tous les niveaux, il y a des risques qu'Hiver ne réponde pas à ces attentes. Ceci étant dit, un roman policier peut être tout à fait classique et néanmoins fort agréable.
Mons Kallentoft, journaliste de profession – tout comme Wahlöö, Indridason, Nesbø ou autres Davidsen... – s'inscrit dans la droite lignée de ses illustres prédécesseurs, tauliers du polar scandinave. Comme eux, le Suédois ne craint pas les descriptions, ce qui confère à son roman une puissance d'évocation certaine. Rudesse du climat, décadence de la jeunesse, ... : certains lecteurs pourront reprocher à l'auteur d'accumuler les poncifs, mais comment lui en vouloir quand l'essence même du roman noir est de nous donner à voir une vision de la réalité.
Il en va de même pour l'intrigue, qui progresse sans heurts sur près de 500 pages, suivant efficacement son petit bonhomme de chemin, mais sans briller non plus par son originalité ou son rythme effréné.
Ce qui surprend davantage, c'est le personnage de Malin Fors. Assez rares sont en effet les auteurs "homme" à faire d'une femme leur personnage principal, et récurrent qui plus est, ce roman étant le premier d'une série mettant en scène la sympathique commissaire. Brillante enquêtrice, on prend aussi plaisir à suivre Malin dans sa vie personnelle, notamment dans ses rapports avec sa fille, une adolescente de quatorze ans.
L'auteur prend la liberté de faire parler le mort. Ces courts passages venus de l'au-delà sont une belle trouvaille et amènent un éclairage différent sur l'enquête. On croise enfin dans ce roman une multitude de personnages secondaires, qui jouent leur petit rôle et puis s'en vont, comme autant de facettes de la société suédoise.
Mons Kallentoft nous propose avec Hiver un polar suédois plutôt classique mais qui n'en demeure pas moins un agréable moment de lecture. Les lecteurs francophones convaincus par le personnage de Malin Fors peuvent d'ores et déjà la retrouver dans Été, sa seconde enquête, fraîchement parue en France.