La Corde d'acier

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  • 4/10 Un avocat, maître Jacques Milcent, vient de disparaître. Deux jours plus tard, c’est au tour d’un banquier, Séraphin Bernardeau. Le lendemain, c’est le fabricant d’automobiles Henri Gordier qui s’évanouit dans la nature. Problème supplémentaire : deux autres hommes disparaissent et l’on découvre leurs corps bien loin de la France ou de Paris, les chevilles prises dans un lien d’acier. Un policier, Henri Fougeray, parviendra à résoudre ces mystères en série. Un récit fort agréable, empreint de dynamisme, avec des énigmes, de l’aventure, des poursuites, et une villa et un garage fort intrigants. Le policier est un personnage sympathique, ambitieux et tenace, même si le format de la nouvelle ne permet pas de lui octroyer une grande envergure. L’explication est paradoxale : les deux inventions exploitées sont à la fois originales (et indevinables), mais elles sont tellement grosses, tellement capillotractées, que la résolution finale perd toute saveur. Je ne parle même pas des concepts (après tout, pourquoi pas, ça existera peut-être dans plusieurs décennies ou plusieurs siècles…), mais quand l’un des comploteurs essaie d’en expliquer le fonctionnement en prenant l’exemple de ce qui est arrivé au collègue de Fougeray, là, c’est tout bonnement invraisemblable, voire ridicule et risible, et c’est du coup toute la démonstration qui tombe à plat dans cette même chute. Au final, une lecture plaisante mais gâchée par une résolution maladroite, et même grotesque par certains aspects, parce que je veux bien être mené en bateau par un tour de magie ou d’illusionnisme, mais pas pris pour une bourrique par un bonimenteur qui aura mal achevé sa manipulation.

    25/01/2021 à 18:57 El Marco (3455 votes, 7.2/10 de moyenne)