Le Club du feu d'enfer

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  • 7/10 Une histoire qui commence comme un simple fait divers : un jeune homme cherche à se noyer dans le port de San Francisco mais est sauvé in extremis. La raison ? Il est très lourdement endetté après avoir joué au « Club du feu d’enfer », où il a déjà dilapidé huit cents dix mille dollars, perdus face au colonel Grégorio Berludez y Campos. Mais il se pourrait bien que ce club cache d’autres secrets… et que John Strobbins ait décidé d’y fourrer son nez. Une histoire agréable, gentiment menée, avec son duel aux cartes entre ce Streefield et le colonel, certes, mais qui trouve à mes yeux bien davantage d’allant par la suite, avec ce mort découvert dans le coffre-fort, la disparition d’une somme colossale (pardon : « kolossale »), et l’espèce de chantage orchestré par la suite avec une jolie manipulation à la clef. José Moselli a astucieusement bâti son histoire, sans grand éclair d’originalité ni aspect mémorable, mais ça se laisse bien lire et ça permet de passer un bon moment. Autre point plus flagrant : le sentiment antiallemand, avec cette espèce de paranoïa face au « Boche » : à défaut d’être légitime, elle s’explique par le contexte histoire (nous sommes en décembre 1914).

    26/08/2021 à 23:36 El Marco (3219 votes, 7.2/10 de moyenne) 2

  • 7/10 Port de San Francisco, hiver 1914. Un homme s'apprête à se suicider. Il est arrêté in extremis dans son geste désespéré par un homme au sang-froid remarquable. Ce dernier s'enquiert des motifs de cette tentative. Le motif, c'est le jeu. Des sommes colossales perdues au Club du Feu d'Enfer, surnommé ainsi par un journaliste car "l'argent y fond comme au feu de l'enfer". On dit même que c'est le club où se joue le plus d'argent dans le monde...
    Une intrigue qui nous fait pénétrer dans les clubs de jeux de "Frisco" avec une scène marquante qu'est le duel entre John Strobbins et le diplomate chilien. Encore une fois, c'est à la fois divertissant, dépaysant mais cela ne restera pas forcément longtemps en mémoire. La lecture toujours si particulière de René Depasse ajoute au côté suranné de la novella.

    17/01/2021 à 20:56 LeJugeW (1773 votes, 7.3/10 de moyenne) 2