Disparue

(Gone)

  1. Quand Rainie disparaît...

    Bakersville, Oregon.
    Carlton Kincaid, commandant à la criminelle, est réveillé en pleine nuit par un appel téléphonique. Un shérif adjoint vient de retrouver en plein milieu d'une route une voiture vide et intacte. La portière est ouverte, le contact mis, et un sac à main repose sur le siège passager.
    La propriétaire du véhicule, Lorraine Conner, semble s'être tout bonnement volatilisée.
    Pierce Quincy, le mari de la disparue, se trouve être un ancien profiler du FBI ayant mené à terme de nombreuses enquêtes. Il veut tout faire pour retrouver Rainie et parvient rapidement à convaincre la police de le laisser participer à l'enquête. Très vite, tout va s'accélérer...

    Lisa Gardner, auteur de Sauver sa peau entre autres, n'en est pas à son premier thriller et cela se ressent rapidement. La romancière américaine maîtrise son sujet et tous les ingrédients du genre sont ici bien présents. Pourtant, la mayonnaise a du mal à prendre : il manque un petit quelque chose.
    Les personnages principaux, Rainie et Quincy – que les fans de Gardner ont déjà rencontrés à plusieurs reprises – présentent bien ces fêlures qui pourraient les rendre très attachants, mais le terrible passé du couple, tout comme l'alcoolisme de la disparue, peinent à convaincre. L'auteur, à trop vouloir rendre ses protagonistes émouvants, y parviendrait-elle moins bien ?
    De son côté, l'intrigue suit son cours, avec son lot de rebondissements – parfois un peu prévisibles il est vrai – maintenant un bon niveau de suspense. L'action est au rendez-vous, surtout dans la dernière partie du roman, beaucoup plus animée. En effet, les ultimes chapitres s'enchaînent très rapidement, jusqu'à un twist final assez inattendu.

    Disparue est au final un assez bon thriller, divertissant, auquel il manque cependant le petit plus qui aurait pu le faire sortir du lot. Les vrais amateurs de page-turner à l'américaine y trouveront probablement leur compte, les autres ne ressortiront pas forcément convaincus de la lecture de ce polar, loin d'être indispensable.

    /5