Les Loups-garous d'Argentine

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  • 1/10 Le policier Arnaud Shimansky traverse déjà une sale passe professionnelle quand il apprend le décès de Simon, son grand-père, rescapé des camps de concentration. Mais rapidement, un brouillard étrange tombe sur le passé du défunt, déformant la vision que tout le monde avait de lui. Il avait demandé à être enterré dans un cimetière catholique, des inconnus parlant allemand lors de l’inhumation, un uniforme SS caché dans une penderie, des carnets découverts dans un coffre-fort et où il est question de Mengele, son nom ne figurant pas parmi les victimes recensées de la Rafle du Vél d’Hiv, etc. Simon était-il réellement la personne qu’il avait toujours prétendu être ?
    Je ne vais pas tourner autour du pot : je n’ai carrément pas aimé cet ouvrage. Cela ne commence pourtant pas trop mal, de manière certes classique, mais Jérémy Wulc accumule tellement les indices qu’il faudrait être aveugle ou aveuglé pour ne pas piger aussitôt les rebondissements à venir. Un véritable chapelet de clichés en la matière, d’ailleurs, où l’auteur coche en quelque sorte toutes les cases de ce que l’on a déjà lu ou vu des centaines de fois. Une écriture simpliste qui réduit les personnages à des brouillons écornés et sans la moindre profondeur, la palme allant aux collègues d’Arnaud. Le déplacement en Argentine tient du « Oui-Oui au pays du tango », avec accumulation de poncifs inimaginables. Et puisque l’on parle de ça, en termes de préparation et de documentation, là, on est proches du néant absolu : ça en devient rapidement à la fois navrant de platitude et exaspérant de banalité. Et que dire de ce pseudo coup de théâtre (que je ne peux évidemment pas évoquer pour ne rien gâcher) mais qui m’a fait dire à haute voix : « Merde, non, pas ça, il ne va tout de même pas oser… Eh bien oui ! ». Cette idée, des millions de personnes y ont pensé, mais Jérémy Wulc ose encore la ressortir en essayant de la camoufler sous une pathétique démonstration qui semble avoir été préparée entre deux stations de métro. Bref, plus qu’une désillusion (je suis plutôt bon public habituellement, mais là, ça m’est impossible), à mes yeux, un roman moribond du point de vue de l’originalité et indigent dans la forme.

    18/10/2023 à 16:50 El Marco (3229 votes, 7.2/10 de moyenne) 5

  • 8/10 Un bon roman policier dans le quel on suit un flic à la recherche de la vérité sur l'histoire de son grand-père.

    14/10/2022 à 13:27 Matyeux (123 votes, 7.5/10 de moyenne) 2