Derrière les portes, il y a l’amour, les souvenirs, le désir, parfois la rage…
Allez… saute !
La portière s’ouvre sur la voix de sa mère. Trop enjouée, la voix de sa mère. Elle se laisse glisser sur la banquette. Mollement. Elle traîne. Elle sent le tissu râpeux sur ses cuisses nues. Elle prolonge le moment. La sensation. Pour s’en souvenir plus tard ou, peut-être, pour laisser des marques. Elle ne sait pas encore. C’est inconscient ce désir de preuves émouvantes. Elle traîne. Elle se penche, remonte sa socquette. Blanche, sa socquette. Et neuve, comme son maillot de corps et sa culotte. Tout cela parfaitement plié hier soir, sur la chaise, à côté de son lit. C’est la dernière chose qu’elle a vue avant de s’endormir : cette pile soigneusement organisée. […]
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Soumis le 01/10/2020 par El Marco