Alors qu'il est en arrêt maladie suite au dépistage d'un cancer de la langue, le jeune policier Stefan Lindman apprend la mort de son ancien collègue, Herbert Molin. Le retraité, discret et solitaire, a en effet été torturé à mort pendant des heures.
Bien qu'il ait depuis longtemps perdu tout contact avec son mentor, Lindman décide de traverser la Suède sur ses traces afin d'enquêter sur le meurtre.
Pour comprendre qui a pu commettre ce crime, et surtout, quelle est la signification des traces ensanglantées, témoins d'un funeste tango, Lindman devra fouiller dans les secrets du vieil homme.
Jusque là loin de se douter de la vérité, il ira d'une sombre révélation à une autre.

Henning Mankell nous entraine à travers un décor suédois sombre et hivernal. On y suit notamment Stefan Lindman, personnage crédible et soigné. Le jeune homme, bien loin de l'image de flic super-héros, est confronté à la maladie et, refusant de faire face à sa peur de mourir, décide de retracer le passé de Molin. On découvre alors avec lui un pan historique de la Suède souvent ignoré car caché. Au-delà du simple roman, l'auteur y fait également passer un message en dénonçant un retour de l'extrêmisme dans son pays. Le tout entouré d'une intrigue finement menée, n'apportant toutes les réponses que dans les dernières pages.
Au final, le retour du professeur de danse est un très bon polar suédois, à lire de préférence l'hiver pour s'imprégner de son ambiance glaciale.