Marnie est tueuse à gages, ce qui n'est pas banal, et qui l'est encore moins lorsque l'on sait qu'elle accepte d'envoyer ad patres uniquement les malades en phase terminale.
L'un de ces contrats consiste à délivrer de ses souffrances un riche homme, propriétaire de plusieurs cliniques. Lorsque Marnie vient rendre compte à la commanditaire – la belle-fille de la victime – du bon déroulement de la mission, elle retrouve sa maison sans dessus dessous et la femme atrocement mutilée. Marnie se lance alors à la recherche de la vérité, tout comme le capitaine de police Eustache Lerne...
Christian Roux s'est fait connaître du monde du polar en remportant en 2002 le Prix SNCF du premier polar pour Braquages. Depuis, il a signé plusieurs romans, où l'on retrouve sa très belle écriture, toute en contrastes, alternant voire mélangeant noirceur et espoir, cruauté et sensibilité, rappelant en cela celle d'Hervé Le Corre (dans Les coeurs déchiquetés notamment). Avec des mots simples, sans chercher à tout prix à faire de belles phrases, il nous fait prendre conscience de la violence quotidienne de notre société.
L'intrigue de Kadogos est intéressante et bien menée, avec ce qu'il faut de suspense et d'action. Ceci étant, certains lecteurs trouveront peut-être quelques éléments de l'histoire trop faciles à deviner.
Grande particularité de ce roman : il peut se lire de plusieurs façons, sans que cela nuise à la compréhension de l'intrigue et au suspense. Christian Roux propose au lecteur dans une note introductive de suivre le fil des pages ou de suivre l'histoire dans l'ordre chronologique du déroulement des évènements, en tenant compte de la numérotation des chapitres.
L'auteur a aussi beaucoup de talent pour brosser ses personnages, faillibles et profondément humains. Ce sont justement leurs défauts, leurs faiblesses... qui nous les rendent attachants.
Il y a bien sûr Marnie, devenue tueuse à gages très jeune et qui a réussi, petit à petit, à restreindre son activité, jusqu'à n'accepter que des contrats consistant à abréger les souffrances des personnes pour qui la médecine ne peut plus rien, pour soulager sa conscience.
Une enquête de police officielle a lieu en parallèle, dirigée par Eustache Lerne, un capitaine au grand cœur, qui a adopté un enfant ayant vu sa mère se faire trucider devant lui. Les relations avec Tony ne sont pas faciles tous les jours mais Eustache fait son maximum pour lui rendre la vie plus facile.
Kadogos est au final un très bon polar, aux personnages touchants et qui a le mérite de nous faire réfléchir sur notre société. Il devrait plaire aux amateurs de romans noirs, mais pas seulement car l'intrigue est entraînante et l'écriture de Christian Roux très accessible.
Marnie est tueuse à gages, ce qui n'est pas banal, et qui l'est encore moins lorsque l'on sait qu'elle accepte d'envoyer ad patres uniquement les malades en phase terminale.
L'un de ces contrats consiste à délivrer de ses souffrances un riche homme, propriétaire de plusieurs cliniques. Lorsque Marnie vient rendre compte à la commanditaire – la belle-fille de la victime – du bon déroulement de la mission, elle retrouve sa maison sans dessus dessous et la femme atrocement mutilée. Marnie se lance alors à la recherche de la vérité, tout comme le capitaine de police Eustache Lerne...
Christian Roux s'est fait connaître du monde du polar en remportant en 2002 le Prix SNCF du premier polar pour Braquages. Depuis, il a signé plusieurs romans, où l'on retrouve sa très belle écriture, toute en contrastes, alternant voire mélangeant noirceur et espoir, cruauté et sensibilité, rappelant en cela celle d'Hervé Le Corre (dans Les coeurs déchiquetés notamment). Avec des mots simples, sans chercher à tout prix à faire de belles phrases, il nous fait prendre conscience de la violence quotidienne de notre société.
L'intrigue de Kadogos est intéressante et bien menée, avec ce qu'il faut de suspense et d'action. Ceci étant, certains lecteurs trouveront peut-être quelques éléments de l'histoire trop faciles à deviner.
Grande particularité de ce roman : il peut se lire de plusieurs façons, sans que cela nuise à la compréhension de l'intrigue et au suspense. Christian Roux propose au lecteur dans une note introductive de suivre le fil des pages ou de suivre l'histoire dans l'ordre chronologique du déroulement des évènements, en tenant compte de la numérotation des chapitres.
L'auteur a aussi beaucoup de talent pour brosser ses personnages, faillibles et profondément humains. Ce sont justement leurs défauts, leurs faiblesses... qui nous les rendent attachants.
Il y a bien sûr Marnie, devenue tueuse à gages très jeune et qui a réussi, petit à petit, à restreindre son activité, jusqu'à n'accepter que des contrats consistant à abréger les souffrances des personnes pour qui la médecine ne peut plus rien, pour soulager sa conscience.
Une enquête de police officielle a lieu en parallèle, dirigée par Eustache Lerne, un capitaine au grand cœur, qui a adopté un enfant ayant vu sa mère se faire trucider devant lui. Les relations avec Tony ne sont pas faciles tous les jours mais Eustache fait son maximum pour lui rendre la vie plus facile.
Kadogos est au final un très bon polar, aux personnages touchants et qui a le mérite de nous faire réfléchir sur notre société. Il devrait plaire aux amateurs de romans noirs, mais pas seulement car l'intrigue est entraînante et l'écriture de Christian Roux très accessible.