La Fabrique de crimes

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  • 7/10 De l'idée, des lacunes.
    "Ce centenaire (XIXe) n'est-il pas assez chargé de crimes ?". Sur ce constat sans appel, lié à l'époque à cet engouement pour un nouveau type de romans (qui nous réunit sur PP), l'auteur a l'idée de ridiculiser se qu'il qualifie, pour la majorité d'entre eux, de "littérature populaire à un sou". Çà va trucider à tout va...

    C'est quoi, c't'arnaque ? Féval nous garantit 73 morts par chapitre... et j'en ai compté un peu moins ! De quoi rendre jaloux Rambo ou 007 néanmoins...
    Quelques intuitions qui nous font bien sourire, tels les noms d'oiseaux (Fandango, Frivolin, Boulet rouge...), une aristocratie criminelle qui en jette ("ma lignée s'enorgueillit de x crimes, x parricides, fratricides, infanticides, neveuticides, belle-mèricides..."), le moyen-orient à la sauce quartier de Paris, et autres codes du genre mis à mal.
    Mais dès qu'on rentre en profondeur dans le roman, le verdict tombe. Lecture pas impérissable, avec certaines longueurs ou redites. On gardera en mémoire l'idée originale, ce pastiche de roman noir, finalement pas si présent que cela dans la littérature depuis les 150 ans qui nous séparent de cet écrit... du moins dans de telles proportions.

    11/09/2020 à 14:43 Lucas 2.0 (456 votes, 7.7/10 de moyenne) 4